Ce jeudi 10 juillet, le peloton s’élance de Bayeux en direction de Vire Normandie pour une étape longue et exigeante : 201,5 kilomètres au total, avec 3 550 mètres de dénivelé positif, soit la première fois depuis le départ de Florence que les coureurs franchiront la barre des 3 000 mètres de D+. Une quasi-étape de montagne, mais en plein cœur de la Normandie. C’est aussi la deuxième plus longue étape de ce Tour, ce qui en fait un véritable test d’endurance.
Le profil accidenté et usant ne laisse aucun répit : six côtes répertoriées émaillent le parcours, dont cinq concentrées dans les 50 derniers kilomètres. Autant dire que les opportunités seront nombreuses pour dynamiter la course. Les baroudeurs, puncheurs et équipiers ambitieux auront une vraie carte à jouer, et l’échappée du jour pourrait bien aller au bout.
Des coureurs comme Steff Cras (TotalEnergies) ou Tobias Johannessen (Uno-X) pourraient tenter leur chance pour aller chercher un maillot jaune désormais à portée, si le peloton leur laisse un peu d’air. D’autres, plus explosifs, comme Marc Hirschi (Tudor) ou Ben Healy (EF Education–EasyPost), trouveront dans ce relief une véritable classique d’un jour.
Mais l’étape pourrait aussi sourire aux costauds du général. Tadej Pogačar a montré qu’il restait en embuscade, et certains seconds couteaux des grandes équipes — bien placés mais pas encore marqués — pourraient être envoyés à l’avant. C’est donc une journée ouverte, incertaine et animée qui attend le peloton.
Côte du Mont Pinçon
- 📍 Localisation : km 35,5
- 🏔 Altitude : 353 m
- 📏 Longueur : 5,6 km
- ⛰ Pente moyenne : 3,7 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
Située relativement tôt dans l’étape, la Côte du Mont Pinçon marque le premier vrai test du jour. Avec ses 5,6 kilomètres d’ascension à une pente modérée, elle ne fera sans doute pas de dégâts parmi les leaders, mais pourrait bien servir de tremplin pour les premiers attaquants et amorcer la formation de l’échappée du jour.
Son sommet, à 353 mètres d’altitude, est le point culminant de l’étape et de la journée en Normandie. Une montée longue mais roulante, où les équipes actives auront intérêt à bien placer leurs hommes.
Côte de la Rançonnière
- 📍 Localisation : km 56
- 🏔 Altitude : 228 m
- 📏 Longueur : 2,2 km
- ⛰ Pente moyenne : 7,8 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
Beaucoup plus raide que la précédente, la Côte de la Rançonnière constitue un premier mur sérieux dans cette longue étape accidentée. Ses 2,2 kilomètres à près de 8 % de moyenne exigeront un vrai effort de placement et d’intensité, surtout si l’échappée du jour n’est pas encore constituée.
Ce genre de montée, courte mais pentue, est idéal pour les puncheurs et les grimpeurs explosifs qui voudraient se tester en début d’étape. Elle pourrait marquer un premier écrémage dans un peloton encore dense.
Côte de Mortain – Côte 314
- 📍 Localisation : km 138
- 🏔 Altitude : 308 m
- 📏 Longueur : 1,7 km
- ⛰ Pente moyenne : 9,6 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
Avec ses 1,7 kilomètres à 9,6 % de moyenne, la Côte de Mortain est une montée courte mais particulièrement exigeante. L’effort sera violent, surtout après plus de 130 kilomètres déjà parcourus. Elle devrait provoquer des écarts si le rythme est élevé, et pourrait servir de rampe de lancement à des coureurs désireux de faire exploser l’échappée… ou de sortir du peloton.
Son sommet — proche du point géographique le plus élevé du département de la Manche — marque aussi le retour d’un terrain plus escarpé en direction du final. Une vraie bosse de puncheur, qui pourrait faire mal aux jambes.
Côte de Juvigny-le-Tertre
- 📍 Localisation : km 154,5
- 🏔 Altitude : 270 m
- 📏 Longueur : 2,2 km
- ⛰ Pente moyenne : 7,3 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
À ce stade de la journée, les organismes commencent à accuser le coup, et la Côte de Juvigny-le-Tertre arrive à un moment clé. Avec 2,2 km à 7,3 %, elle offre un terrain idéal pour dynamiter une échappée ou forcer une première sélection à l’avant du peloton.
La pente, soutenue mais régulière, devrait convenir aux coureurs explosifs encore en jambes. Ce n’est pas encore le final, mais cette ascension marque clairement l’entrée dans les 50 derniers kilomètres… là où tout peut basculer.
Côte de Saint-Michel-de-Montjoie
- 📍 Localisation : km 174,3
- 🏔 Altitude : 331 m
- 📏 Longueur : 3,7 km
- ⛰ Pente moyenne : 4,5 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
À un peu moins de 30 kilomètres de l’arrivée, la Côte de Saint-Michel-de-Montjoie pourrait être l’un des derniers tremplins pour les coureurs à l’avant. Moins raide que certaines montées précédentes, mais plus longue, elle demandera un effort soutenu, en particulier si le peloton commence à se tendre en vue du final.
Cette montée, plus roulante, favorisera les puncheurs endurants et les hommes en chasse du maillot à pois. Elle pourrait aussi servir à préparer une offensive tactique de la part des grandes équipes.
Côte de Vaudry
- 📍 Localisation : km 197,1
- 🏔 Altitude : 225 m
- 📏 Longueur : 1,2 km
- ⛰ Pente moyenne : 7,2 %
- 🧭 Catégorie : 4e catégorie
Dernière difficulté du jour, la Côte de Vaudry arrive à seulement 4 kilomètres de l’arrivée à Vire Normandie. Avec 1,2 km à 7,2 %, elle pourrait servir de rampe de lancement idéale pour un puncheur explosif ou un baroudeur encore dans le match.
Si le peloton est réduit, cette montée pourrait bien être le point décisif de l’étape, surtout dans un final aussi nerveux. Les jambes fatiguées, les écarts serrés, et l’enjeu d’une arrivée pour costauds : la Côte de Vaudry pourrait tout faire basculer.
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