Auteur d’une semaine de très haute volée dans le pays des mille collines, Calzoni s’est confié à nous avant de prendre la direction du continent africain. Déjà étincelant sur le Jaén Paraiso, le transalpin a bouclé la course rwandaise en dauphin dans la même seconde que le vainqueur du classement général. En outre, il a à son actif 7 top 10 en 8 étapes dont deux étapes terminées à la deuxième place et remporte le maillot du meilleur jeune.
Cycling Times : Bonjour Walter. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Walter Calzoni : Je m’appelle Walter Calzoni, j’ai 21 ans et je vis à Sellero, un petit village dans les Alpes Italiennes.
C.T. : Tu as eu un contrat en tant que Neo Pro avec Q36.5 Procycling Team. Comment te sens-tu à l’idée de démarrer ta carrière professionnelle sur un tout nouveau projet ?
W. C. : Je pratique le vélo depuis l’âge de 7 ans. C’est un grand accomplissement de me retrouver à ce niveau déjà. Je suis heureux et fier d’avoir participé à ce projet et je remercie l’équipe entière pour la grande opportunité que les dirigeants m’ont donnée. J’espère être à la hauteur de la confiance accordée.
C.T. : Que retiens tu de ton passage dans les catégories de jeunes ?
W. C. : Je me souviens pendant mes premières années de compétition que je me rendais sur les courses avec l’objectif de me faire plaisir avant tout. C’est réellement en 2022 que j’ai commencé à être compétitif avec l’équipe Gallina Ecotek Lucchini Colosio. Dans cette équipe j’ai remporté en tout 5 victoires. Et je n’oublierais pas non plus de citer mes places d’honneur sur les courses importantes comme ma 2e place sur le championnat d’Italie Espoir sur route et celle en haut du Cervinia sur la dernière étape du Giro Val Aosta.
C.T. : La Q36.5 Procycling team a-t-elle été la seule à t’approcher pendant l’intersaison ?
W. C. : Non ce n’était pas la seule structure professionnelle mais celle avec le projet qui me convenait le mieux sur tous les plans.
C.T. : Quel type de coureur es-tu ? Et quels sont les points que tu souhaiterais améliorer en particulier ?
W. C. : Pour l’instant je n’ai pas encore pris la mesure de la catégorie de coureur à laquelle j’appartiens mais j’aime bien les terrains de jeux sélectifs et difficiles. L’enjeu de cette année sera de savoir si je suis un grimpeur ou un puncheur sachant que j’ai déjà une belle pointe de vitesse.
C.T. : Le calendrier U23 italien notamment est très dense. Comment trouves-tu la compétitivité ?
W. C. : En Italie, le niveau des moins de 23 ans est très élevé en raison du nombre de structures continentales consacrées exclusivement à cette catégorie de jeunes. Il y a beaucoup d’athlètes forts, en particulier sur les courses d’un jour.
C.T. : Comment décris-tu tes débuts professionnels ? T’attendais-tu à être si haut sur le Jaén Paraiso Interior ?
W. C. : Je m’étais bien préparé grâce à un bon travail en janvier avec l’équipe en Espagne. L’équipe avait confiance en moi et je me sentais bien même si ce n’était que ma deuxième course [ndlr : GP de Murcie pour sa première course]. Je voulais terminer le plus haut possible pour rendre la confiance que l’équipe me donne.
C.T. : Quelle est la suite du programme pour toi ? As-tu des objectifs en termes de résultats ou est-ce l’apprentissage qui est important à ce stade ?
W. C. : Je me rendrai dans un premier temps au Rwanda avant de revenir conclure ce cycle en toscane avec les Strade Bianche qui sera ma première course en WT. Cette année, je ne vise aucune course en particulier, je veux apprendre au maximum et tirer le meilleur parti de chaque course à laquelle je participe.
C.T. : Comment as-tu trouvé l’ambiance dans l’équipe durant le camp d’entraînement de janvier ?
W. C. : Globalement ça s’est bien déroulé et ça a permis à l’équipe de poser les bases nécessaires pour commencer la saison. J’ai croisé tout le monde et avec les autres italiens expérimentés présents c’était beaucoup plus simple pour moi, le Néo Pro.
C.T. : Vincenzo Nibali est l’un des dirigeants de votre nouvelle équipe. C’est vrai que ce coureur légendaire a influencé dans ton enfance ?
W. C. : Oui. Evidemment. Je l’admire depuis que je suis petit je l’ai vu gagner à la télé à plusieurs reprises. C’est le genre d’athlète qui nous motive à nous dépasser chaque jour. Donc l’avoir avec soi est une réelle aubaine.
C.T. : De quelle course rêves-tu le plus ? Quelle est ton ascension préférée ?
Je rêve de gagner la Flèche Wallonne, arrivant au mur de Huy. Ma montée préférée est un monstre des Dolomites à savoir le Mortirolo, qui est proche de chez moi.
C.T. : Tu courras bientôt au Rwanda. Penses-tu pouvoir bien gérer les hautes altitudes sur cette course ?
W. C. : Je n’ai jamais couru longtemps à ces altitudes mais c’est l’occasion de découvrir comment je réagis face à cela.
Nous remercions Walter pour la participation à cette interview et nous lui souhaitons une belle suite de saison.
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