La formation belge de Patrick Lefevere, présente depuis de nombreuses années au meilleur niveau mondial, est aujourd’hui la meilleure équipe du monde, sans conteste. Mais si par le passé elle avait l’habitude d’écraser totalement les classiques et les sprints massifs, il se pourrait bien que la donne change quelque peu en 2020. En effet, le départ l’an passé de Niki Terpstra avait légèrement affaibli l’effectif, mais cela n’avait pas empêché Philippe Gilbert de s’adjuger l’Enfer du Nord.
En revanche, le mercato pourrait s’avérer plus difficile cette fois-ci, avec les départs annoncés de Enric Mas, 2e de la Vuelta 2018, Philippe Gilbert, mais aussi Elia Viviani, coureur le plus prolifique la saison dernière, accompagné de Fabio Sabatini chez Cofidis, ainsi que le champion d’Argentine Maximiliano Richeze. De solides coureurs qu’il faudra remplacer dès l’an prochain, voilà la mission qui attend le manager de l’équipe.
Côté sprint, la perte de l’italien pourrait être compensée par la montée en puissance de jeunes talents tels que Fabio Jakobsen et Alvaro Hodeg, mais aussi par l’arrivée attendue de Davide Ballerini, grand espoir du sprint italien, et Alberto Dainese, lui aussi très surveillé. L’irlandais Sam Bennett, au top niveau mondial depuis plus d’un an et demi, est également cité parmi les potentiels remplaçants, et pourrait achever de renouveler la main de la Deceuninck dans la plaine.
Du côté des classiques, l’affaire semble moins bien engagée, avec le départ de Philippe Gilbert, difficile à compenser. La signature de son dauphin à Roubaix, l’allemand Nils Politt, pourrait apporter un début de réponse dans les prochains jours, mais l’absence de véritable leader sur les épreuves flandriennes notamment pourrait poser problème. Yves Lampaert, Zdenek Stybar ou encore Kasper Asgreen et Bob Jungels, difficile de faire le tri et de dégager une véritable hiérarchie. Un effectif toujours solide donc, mais qui pourrait se trouver dans une position plus inconfortable que les années précédentes
Pour ce qui est des classiques ardennaises et des courses au profil vallonné, aucune inquiétude, puisque l’actuel numéro un mondial, Julian Alaphilippe, a prolongé son contrat pour deux saisons supplémentaires. L’assurance de briller en début de saison, comme cela avait été le cas cette année avec ses victoires sur les Strade Bianche, Milan San Remo et la Flèche Wallone