Elia Viviani fait partie de ces coureurs qu’on ne présente plus. Champion olympique en titre de l’omnium, multiple vainqueur d’étapes sur le Giro et la Vuelta, il totalise 18 victoires rien qu’en 2018. Le champion d’Italie sur route fait partie des meilleurs sprinteurs de la planète et sera très attendu cette saison, dans l’optique d’une victoire sur Milan Sanremo ou sur une étape du Tour de France notamment. J’ai eu le plaisir d’échanger avec lui suite à son début de saison très réussi en Australie, ponctué par deux belles victoires. Voici son interview
Cycling Times : Quelles sont vos impressions sur la saison passée, étiez-vous surpris d’être à ce niveau ? Vous avez montré une belle régularité tout au long de l’année
EV : La saison dernière était incroyable pour moi, avec de gros résultats tout au long de l’année, J’ai travaillé dur pour ça, et je croyais vraiment que j’avais le potentiel pour faire ça. L’équipe a alors fait la différence, ils ont créé un super groupe autour de moi, Sabatini, Morkov, Sénéchal et tous les autres, un bon programme de courses, donc aujourd’hui cela paraît simple mais ça ne l’était pas. Je rêvais d’une saison pareille mais je ne suis pas surpris, je suis au niveau où je voulais être.
CT : Pensez-vous pouvoir faire mieux cette année ? Je me souviens de votre émotion après Gand Wevelgem… Avez-vous une “revanche” à prendre sur cette course ?
EV : On peut toujours faire mieux, quand je regarde l’année passée, je peux m’améliorer sur les classiques, Milan Sanremo et Gand Wevelgem en premier, et ensuite il me reste un pas à franchir… le Tour de France.
CT : Et que dire de vos victoires sur l’étape 1 du Tour Down Under et sur la Cadel Evans Great Ocean Road Race ? Etes-vous dans la forme que vous espériez en ce début de saison ?
EV : Oui, j’ai passé un très bon hiver, j’ai terminé ma saison 2018 à la fin de la Vuelta, j’ai eu une bonne période d’entrainement à la maison à Monaco et lors du camp d’entrainement en Espagne, à laquelle j’ai ajouté du travail qualitatif sur piste et je suis content de la forme que je montre en Australie, l’étape 1 du Tour Down Under, et la Cadel Evans Great Ocean Road Race, c’est une super manière de commencer ma saison 2019
CT : Parlez-nous un peu de vos objectifs pour l’an prochain… Avez-vous pour objectif de courir le Tour de France pour tenter d’y remporter une première victoire d’étape ?
EV : En premier lieu je voudrais montrer que mon niveau de l’an passé est mon niveau désormais donc les classiques Milan Sanremo et Gand Wevelgem sont les premiers gros objectifs de la saison, le Giro d’Italia est le deuxième, avec mon maillot de champion d’Italie je sens que j’ai besoin d’aller là-bas. Je veux faire le Tour de France, mais nous avons besoin de voir ce qui va se passer pendant la première partie de la saison.
CT : Un petit mot sur votre carrière de pistard. Après votre titre aux Jeux Olympiques en 2016, pensez-vous vous concentrer sur la route, ou avez-vous en tête les prochains JO à Tokyo l’an prochain ?
EV : La médaille d’or olympique est ma plus belle victoire, c’est different de toutes les autres victoires, il y a quelque chose de plus. Donc oui, je serais de retour sur piste en 2020 pour les Jeux Olympiques, je veux défendre mon titre, et l’équipe nationale a désormais une équipe de poursuite très compétitive. Je suis aussi excité par la Madison, je suis content que cette course soit de retour dans le programme olympique.
CT : Enfin, que pensez-vous de votre métier ? On sait que ce n’est pas toujours évident de voyager toute l’année aux quatre coins du monde… Le fait qu’Elena (Cecchini) partage la même passion vous aide je suppose ?
EV : Pour être honnête, je me sens chanceux, car je fais ce que j’aime et c’est aussi mon métier, donc c’est facile, Je profite de chaque moment de ma carrière de cycliste. Avec Elena c’est vraiment super, elle comprend chaque situation, elle a toujours les bons mots au bon moment et m’aide beaucoup, chaque saison nous essayons d’organiser au mieux notre programme de courses et nos camps d’entrainements pour pouvoir se voir au maximum mais nous vivons une belle vie ensemble.
Un grand merci à Elia Viviani pour ce bel échange, et bonne chance pour les classiques !
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