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Entretien avec Benjamin Thomas (4/4): Le cyclisme, plus qu’un sport

by Gaspard Langrand

Benjamin Thomas, 27 ans, est sextuple champion d’Europe et double Champion du Monde de cyclisme sur piste. Il est également membre de l’équipe Cofidis sur route. Prenant une importance croissante au sein du peloton, nous avons réalisé un long entretien avec lui à la veille du lancement de sa 9ème saison en tant que cycliste professionnel. 

Dans la troisième partie de l’interview, Benjamin Thomas revenait sur son transfert dans la formation Cofidis. Pour la dernière partie, nous avons pu échangé sur sa relation et sa vision avec le cyclisme.


Cycling Times : Tu commences le vélo à cinq ans, ton frère aîné, Adrien, en fait également. Est-ce que tu pourrais nous raconter ton histoire avec le vélo ?

Benjamin Thomas : Cette histoire avec le vélo, c’est de famille. Mon père a, en tant qu’amateur, été président de club de vélo. Donc rapidement, avec mon frère, on a été sur le vélo et on a couru ensemble pendant pas mal d’années.

On s’entraînait ensemble, on vivait, on mangeait vélo tous les jours. C’était un peu comme ça que j’ai grandi avec, à travers l’école de cyclisme. Mes parents en général ont toujours été là pour nous.

Et mon frère est mon exemple aussi sur le vélo. Quand j’étais jeune, il gagnait beaucoup de courses. Il était très fort et il a toujours servi d’exemple. J’étais le petit de la famille.

C.T. : Tu es membre du MPCC. Qu’est-ce que ça représente pour toi ? Pourquoi avoir fait ce choix ? 

B.T. : C’est naturel d’adhérer à ce mouvement. Tout d’abord, au niveau de l’éthique. Ils ont eu un discours qui a été préventif et ils ont toujours été dans l’anticipation par rapport aux règles antidopage. On le voit depuis que l’UCI et l’Agence mondiale ont interdit certains produits, le MPCC avait déjà lancé un cri d’alarme depuis cinq ou six ans. Donc ils sont toujours dans l’anticipation à ce niveau-là. Pour moi, qui fais du vélo avant tout pour être en bonne santé, je pense que c’est important d’adhérer à ce genre de mouvement que ce soit pour le tramadol ou les corticoïdes. 

Maintenant, il y a l’usage des cétones que, en tant que membres du MPCC, on n’utilise pas. Si dans quelques années on découvre que les cétones étaient nocives pour l’organisme ou le foie ou j’en sais rien, j’espère que ça aura pu conserver la santé de certains coureurs. Pour moi, c’est naturel d’adhérer à cela.

[…] 

C.T. : Sur Facebook, le 11 décembre dernier, tu as partagé une photo sur laquelle on te voit expliquer les règles de l’Américaine à un jeune fan. Est-ce que pour toi, la place des fans est très importante dans le cyclisme ? [ndlr : Benjamin pensait que la question portait sur les femmes et non les fans] 

B.T. : Pour moi, c’est le plus qu’important. En plus ma compagne est coureuse cycliste professionnelle. Donc je suis d’autant plus le cyclisme féminin.

Et pour moi, c’est un bel exemple pour la lutte, pour la parité. Même si il y a encore des écarts au niveau des salaires, au niveau des moyens et des budgets. On a un vrai engouement pour le cyclisme féminin. Je pense que c’est important de le mettre en valeur car il a autant de potentiel que celui des hommes et il ne devrait y avoir aucune différence entre le cyclisme féminin et le cyclisme masculin. On devrait interdire de mettre des barrières à qui que ce soit. Si un garçon ou une fille à envie de faire du vélo de compétition, ça devrait être valorisé !

Et je suis content de voir l’essor du cyclisme féminin ces dernières années.

C.T. : Pour revenir à la question de base, est-ce que pour toi, la place des fans est très importante dans le cyclisme ?

B.T. : S’il n’y a pas de fans, il n’y a plus de cyclisme professionnel.

On pourrait continuer à faire du vélo, mais s’il n’y a personne qui le regarde, on le ferait gratuitement. C’est important aussi de transmettre cette passion aux jeunes et aux moins jeunes. Mais surtout aux jeunes. Pour leur permettre de faire du sport, de rester en bonne santé et de, pourquoi pas, créer des vocations et leur donner envie de plus tard faire ce métier.


Maintenant que l’intégralité de l’interview à été publiée, nous espérons que ce contenu vous a plus. N’hésiter pas à nous faire un retour.

Merci à Benjamin Thomas pour cette collaboration !

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