Réalisant une rentrée fracassante en 2023 sur Gran Camiño, le jeune Britannique de 19 ans a surpris une bonne partie des suiveurs. Riche du maillot du meilleur jeune et d’une 6e place au classement général sur la course galicienne, le pensionnaire de la team Trinity Racing n’en a pas fini d’exposer ses prédispositions et nous présente ses desseins immédiats et lointains dans les prochains paragraphes.
Cycling Times: Bonjour Lukas. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Lukas Nerurkar: Je m’appelle Lukas Nerurkar. J’ai grandi en Éthiopie, mais je vis maintenant par alternance à Brighton, au Royaume-Uni, et à Gérone, en Espagne.
CT : Pourquoi as-tu choisi le cyclisme comme sport ? Avais-tu d’autres possibilités de carrière sportive ?
LN : Ma famille est vraiment une famille de marathonien, mais j’ai toujours préféré le vélo car on peut aller plus loin et explorer. J’avais l’habitude de participer à des compétitions de course à pied jusqu’à l’âge de 16 ans, mais maintenant je ne cours plus qu’occasionnellement, pour la condition physique.
CT : À quelles catégories de cyclistes penses-tu appartenir ? Dans quels domaines souhaites-tu t’améliorer ?
LN : Pour le moment, je me classerais comme grimpeur avec un bon sprint à la fin des courses. J’aimerais améliorer mon niveau en contre-la-montre pour être plus compétitif dans les courses par étapes.
CT : C’est déjà ta deuxième saison avec Trinity Racing Team. Comment trouves tu l’aventure là-bas ?
LN : J’ai vraiment apprécié mon temps à Trinity jusqu’à présent, l’atmosphère de l’équipe aide vraiment au développement. Le personnel est très solidaire et vous aide à atteindre vos objectifs.
CT : Comment analyses-tu ton début de saison ? Pensais-tu à être si haut sur le Gran Camiño ?
LN : J’ai bien commencé la saison avec un camp d’entraînement à Calpe juste avant Gran Camiño. Je pense que cela m’a aidé à commencer la course avec une forme suffisante pour être compétitif dans les montées. Je ne savais pas comment j’allais réagir en course car il est difficile de comparer les efforts de course et d’entraînement.
CT : Pour en revenir à Gran Camiño, la première étape a-t-elle été la condition météo la plus difficile à affronter à vélo pour toi ?
LN : La météo lors de l’étape 1 de Gran Camiño était très difficile, mais je me suis entraîné dans des conditions météorologiques similaires au Royaume-Uni. Donc j’avais une idée de ce que j’allais ressentir en ce qui concerne le froid et la neige. Mais je préfère définitivement le temps chaud à la neige !
CT : Une de tes premières victoires en Junior était déjà en Espagne. Aimes-tu particulièrement rouler dans ce pays ?
LN : J’adore courir en Espagne, le terrain me convient et le style de course est également agréable. Même si Gran Camiño a été couru principalement par temps froid, j’aime vraiment courir dans la chaleur et l’Espagne est généralement chaude.
CT : Tu es en plein apprentissage du cyclisme. Aimerais-tu intégrer le World Tour très rapidement ou le plus important pour toi est de ne pas sauter les étapes ?
LN : Je pense qu’il est important de ne pas se précipiter afin de pouvoir me développer de manière optimisée et apprendre les tactiques et les compétences de la course à un haut niveau. L’échelle des professionnels, c’est un très haut niveau, il faut donc être un coureur très complet pour bien performer.
CT : En deux ans dans les catégories jeunes tu n’as pas participé aux championnats du monde, comment expliques-tu cette situation ?
LN : Je n’ai jamais vraiment obtenu de résultats remarquables en tant que junior, donc je n’ai jamais été sélectionné pour les championnats du monde. Je n’étais pas très développé en tant que junior, donc je n’étais pas très fort et aussi en général, je pense que le style de course en tant que junior ne me convenait pas aussi bien que les courses d’élite.
CT : Quelle est la prochaine échéance pour toi ? As-tu des objectifs cette année ?
LN : Je courrai sur la Volta Ao Alentejo durant la seconde partie du mois de mars, puis sur un bloc en Belgique. Je pense que mes objectifs pour cette saison viendront plus tard dans l’année lors de courses comme le Baby Giro, le Tour d’Aoste et d’autres courses par étapes si je suis sélectionné pour eux avec l’équipe nationale.
CT : Quelle est ta course préférée ? Et pourquoi ?
LN : Je pense que ma course préférée est le Tour de France, j’adorerais le courir un jour. C’est l’une des seules courses du calendrier qui transcende le cyclisme et c’est vraiment un spectacle mondial. L’atmosphère et l’énergie autour de la course semblent être inégalées.
CT : Combien de KOM as-tu autours de chez toi ? As-tu une ascension préférée ? Quelles sont ses caractéristiques ?
LN : Autour de Gérone, je n’ai pas beaucoup de KOM car le niveau est très élevé puisque beaucoup d’autres cyclistes professionnels y vivent et s’entraînent. Autour de Brighton, j’en ai quelques-uns, principalement sur de courtes montées.
Nous remercions chaleureusement Lukas qui a accepté se livrer à nous. Nous lui souhaitons bonne chance pour la suite.