Fredrik Dversnes, 26 ans, réalise un superbe mois d’avril, traduisant les prémices d’une carrière pleine d’espoir. En effet le membre de la Team UNO-X a enchaîné les belles performances sur le circuit français en l’espace de 10 jours. Découvrez en plus sur ce phénomène norvégien à travers notre interview.
Cycling Times : Bonjour Fredrik. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Fredrik Dversnes: Je m’appelle Fredrik Dversnes (26 ans) et je fais partie de l’équipe Uno-X Pro Cycling. Je viens d’Egersund, dans le sud-ouest de la Norvège, et j’ai fait des études de charpentier. En fait, j’ai travaillé à 100% comme charpentier pendant quatre ans et demi, avant d’obtenir un contrat et de commencer à faire du vélo pour une équipe continentale (Team Coop).
CT : Déjà deux ans que tu es professionnel. Comment résumes-tu ton passage dans les catégories de jeunes ?
FD : J’ai réellement commencé le cyclisme quand j’ai eu 18 ans, je me suis entraîné un peu dans les années qui ont précédé, mais pas beaucoup. J’ai roulé pour un club local pendant de nombreuses années et je faisais toujours de meilleurs résultats sur les courses nationales, mais j’avais aussi de bons résultats sur les courses UCI que nous avons faites. J’ai obtenu mon premier contrat pour une équipe continentale à l’âge de 22 ans, donc j’étais déjà hors de la catégorie U23.
CT : Comment s’est faite la transition vers le monde professionnel ? Qu’est-ce qui change fondamentalement par rapport au niveau continental ?
FD : Bien sûr, il y a un changement au niveau physique mais je le savais. Ce avec quoi j’ai eu le plus de mal, c’est de frotter pour les positions dans le peloton, c’était le plus grand changement je pense. De plus, je fais maintenant partie d’un système beaucoup plus grand avec plus de personnes, d’équipements et tout le reste.
CT : La saison dernière t’a semblé un peu difficile. Comment expliques-tu cela ?
FD : Oui, ce n’est pas une très bonne saison pour moi, j’étais assez déçu. Donc heureux de pouvoir la terminer avec un bon résultat en Italie à la fin pour montrer un peu de force [ndlr : 11e sur Veneto Classic]. J’ai eu beaucoup de malchance en début de saison qui m’a empêché de m’entraîner régulièrement et correctement au printemps, et il m’a fallu beaucoup de temps pour revenir après ça. D’abord j’ai eu le Covid après le Saudi Tour, puis un mois plus tard j’ai eu une vilaine chute sur le GP Denain, en plus de cela j’ai eu une grippe quelques jours après cela. Ma deuxième partie de saison a été bien meilleure que le début, aussi bien mentalement que physiquement.
CT : Tu viens d’avoir deux gros succès sur le circuit français. Que signifient ces deux victoires professionnelles pour toi ?
FD : Ça signifie beaucoup, pour moi d’abord, mais aussi pour nous en tant qu’équipe. J’ai enfin pu montrer une partie de mes prédispositions à moi-même et à l’équipe, et j’espère que cela pourra aussi me permettre d’avoir plus d’opportunités dans plus de courses cette année.
CT : Quel genre de coureur es-tu ? Souhaites-tu améliorer certains points ?
FD : C’est un peu difficile à dire, mais je pense que je suis plus comme un puncheur, j’aime les courses avec de petits raidards qui rendent la course difficile et sélective, et dans un petit comité, j’ai aussi un sprint décent.
CT : Quelle est la suite du programme pour toi et quels sont tes objectifs ?
FD : Mes prochaines courses seront maintenant dans les Ardennes avec l’Amstel, La Flèche et Liège. Des courses très vallonnées et difficiles au plus haut niveau, j’espère pouvoir faire du bon travail pour l’équipe pendant les courses. Je pense que nous avons une bonne équipe là-bas et j’espère que nous pourrons quitter les Ardennes avec des résultats dont nous serons heureux.
CT : Comment trouves-tu l’ambiance dans l’équipe ? Avec quel gars t’entraînes-tu habituellement ?
FD : L’ambiance est fantastique, tout le monde parle la même langue et nous aimons vraiment être sur la route ensemble, une équipe assez jeune et tout le monde a du respect les uns pour les autres et vise toujours à s’améliorer ! Je m’entraîne beaucoup avec Tord [ndlr : Gudmedstad], Alexander [ndlr : Kristoff], Martin [ndlr : Uriandstad], et Erlend [ndlr : Blikra].
CT : Quelle course rêves-tu de gagner ?
FD : Eh bien, il y a beaucoup de belles courses, mais pour moi, cela aurait été un rêve de gagner l’Amstel Gold Race ou De Ronde.
CT : As-tu des KOM autour de chez toi ? Quelle est ton ascension préférée ?
FD : Je vis maintenant à Sola une heure au nord d’Egersund. Parmi mes ascensions préférées, il y a le Skykula et le Giljastølen.
Merci à Dvernes pour cette collaboration. Nous lui souhaitons une suite de saison tout aussi fructueuse.
