Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège espoir, Francesco Busatto est l’un des espoirs les plus surveillés cette saison. A 19 ans, il a choisi de rejoindre les Belges de la Circus Reuz Technord qui ont été convaincus, en juste 2 mois de compétition du jeune espoir. Il a en effet obtenu un contrat de néo-pro avec l’équipe mère, Intermarché-Circus-Wanty, pour 2024. Son incorporation se fait progressivement dans l’équipe WT avec un calendrier hybride avec les pro. Alors qui est réellement ce coureur précoce ?
Cycling Times: Bonjour Francesco. Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Francesco Busatto : Je suis né à Bassano del Grappa, en Italie, le 1er novembre 2002. J’ai commencé à courir à l’âge de 7 ans et depuis, j’ai toujours roulé pour de petites équipes locales, jusqu’à l’année dernière. J’ai toujours été un coureur assez fort et régulier, mais je n’ai jamais été un gagnant. En fait, ma première victoire a été sur Liège-Bastogne-Liège espoir le 15 avril dernier. Je pense que c’est aussi à cause de ma croissance lente.
CT : C’est ta troisième année en U23, qu’est-ce qui t’as amené à ce sport ? Y a-t-il un champion en particulier qui t’as galvanisé ?
FB : J’ai commencé le cyclisme grâce à mon grand frère qui était entraîneur dans une équipe. Je n’ai pas de champion de référence, mais j’ai toujours aimé Peter Sagan.
CT : À quelle catégorie de coureurs penses-tu appartenir ? Où souhaites-tu t’améliorer ?
FB : Je pense être un puncheur. Je suis assez rapide, explosif et bon dans les petites montées. Bien sûr, j’aimerais m’améliorer, peut-être pour devenir bon dans les courses à étapes courtes.
CT : Malgré tes 18 ans, tu as fait une bonne fin de saison en E1 (2021). Cela t’a donné beaucoup de confiance, n’est-ce pas ?
FB : Ma première année en U23 a été consacrée à l’apprentissage et à l’amélioration, mais en fin de saison, j’ai obtenu de bons résultats qui m’ont évidemment encouragé pour la saison suivante.
CT : Tu as collectionné les bons résultats en 2022. Une frustration de ne pas avoir gagné ?
FB : Bien sûr, j’étais fatigué d’être toujours sur le podium sans gagner, j’étais toujours déçu de mes podiums au Giro U23, là j’étais tellement heureux, parce que c’est une course très importante pour la catégorie.
CT : Enfin, tu as choisi d’intégrer une équipe de développement belge. Tu étais prêt à partir si jeune pour une expérience à l’étranger ?
FB : J’étais très ambitieux et désireux d’apprendre et de m’améliorer. Il fallait que j’apprenne l’anglais parce que sinon tout aurait été très difficile, mais en quelques mois, j’ai acquis une bonne maîtrise de la langue.
CT : Comment analyses-tu ta saison actuelle ? Le Baby Giro est-il le prochain objectif majeur ?
FB : Le début de ma saison actuelle a été un succès, tant avec les pros qu’avec les espoirs. Je ne peux pas être plus satisfait. Cela s’est produit grâce à l’excellent travail que nous avons fait avec l’équipe, y compris dans les camps d’entraînement, grâce au staff, à mon entraîneur Paolo Santello et à mes coéquipiers qui m’ont aidé et m’ont fait confiance à chaque fois. Le Baby Giro sera l’un des principaux objectifs de la saison. J’y serai en tant que chasseur d’étapes. Plus tard, j’espère faire partie de la sélection italienne pour le Tour de l’Avenir et les championnats du monde.
CT : Tu viens de signer deux ans de contrat avec l’équipe Intermarché-Circus-Wanty, à partir de la saison prochaine, comment aimerais-tu évoluer ?
FB : Je veux d’abord me développer pour devenir un coureur plus fort, puis j’aimerais me tester dans les classiques belges. Brabantse Pijl m’a donné confiance en moi.
CT : Tu retrouveras Lorenzo Rota l’année prochaine. C’est un mentor tout désigné pour toi ?
FB : Lorenzo est un très bon coureur, il a manqué une victoire importante, mais pour le reste, c’est un grand ami, toujours prêt à me donner de précieux conseils.
CT : Quelle course rêves-tu de gagner en tant que professionnel ?
FB : Maintenant, Liège est dans mon cœur, et je vais essayer de le gagner à l’avenir, mais le Tour de Flandre m’intéresse aussi beaucoup, et une victoire d’étape dans le Tour ou le Giro serait un grand rêve.
CT : Tu fais des études en même temps que le cyclisme ?
FB : Je n’étudie pas en ce moment, j’ai terminé l’école il y a deux ans. J’ai étudié l’œnologie et la viticulture.
Nous remercions de vive voix Francesco pour sa contribution à cette interview. Nous lui souhaitons une carrière remplie de succès et d’épanouissement.