Home ArticlesFocus Chutes en séries : Les coureurs révèlent les causes cachées

Chutes en séries : Les coureurs révèlent les causes cachées

by Julie Maugeais

Le cyclisme professionnel sur route fait face à une hausse préoccupante des chutes, surtout en ce début de saison 2024, entraînant des blessures graves et suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des coureurs. Lors d’un échange en visio orchestrée par le journaliste Colin Bourgeat, plusieurs coureurs ont eu l’occasion de s’exprimer sur ce phénomène inquiétant. Au total, quinze coureurs français ont pu s’exprimer : Rudy Molard, Julien Bernard, Guillaume Martin, Axel Laurance, Pavel Sivakov, Kévin Vauquelin, Marc Sarreau, Geoffrey Soupe, Maël Guégan, Jonathan Couanon, Jérôme Cousin, Anthony Perez, Anthony Delaplace, Alexis Guérin, Louis Barré ainsi que Mikaël Chérel.

De multiples facteurs à l’origine des chutes

Les coureurs ont pointé du doigt une multitude de facteurs contribuant à cette hausse des chutes, avec en tête de liste le comportement des coureurs sur les routes. “Depuis 2, 3 ans pour moi c’est le comportement de certains coureurs la cause n°1” explique Anthony Delaplace. Rudy Molard abonde également dans ce sens : “Il y a des comportements qu’on ne peut plus voir et aujourd’hui il faut les identifier et les sanctionner”.

Les témoignages des coureurs mettent en évidence une série de facteurs contribuant aux comportements dangereux sur les routes. Outre le comportement des coureurs, plusieurs éléments sont soulignés, notamment l’usage de la caféine, le stress lié aux systèmes de points UCI, et la pression exercée par les oreillettes. 

La caféine : coupable idéale ?

Guillaume Martin est le premier à soulever le rôle potentiel de la caféine dans ces comportements : “L’usage de caféine ou de certaines choses que peuvent prendre certains, en quantités peut-être exagérées qui fait qu’il y a des coureurs qui ne sont certainement pas dans leur état normal pendant les courses”. Maël Guégan poursuit : “Moi je vois des comportements de coureurs je trouve qu’ils deviennent très agressifs et méchants et ça se voit. Tu les regardes dans les yeux et ça se voit qu’ils sont limite plus très lucides. Je pense qu’il y a une grande part des chutes dues à ça. Entre deux mecs qui sont côte à côte et veulent pas freiner […] c’est toujours celui sous caféine qui va gagner et il va pas penser aux collègues derrière, aux conséquences de son coup de frein, de sa queue de poisson.” 

Anthony Delaplace tempère : “On va pas se leurrer, c’est pas la cause n°1 des chutes. Les 50 premiers kilomètres de course tous les coureurs sont pas déjà sous caféine, c’est surtout dans le final. […] Il y a déjà des comportements dangereux dès le dixième kilomètre”.

Rudy Molard
Crédit photo : Cor Vos

Les coureurs sous pression : quand la quête des points pousse aux risques inconsidérés

La pression et le stress, amplifiés par les nouveaux systèmes de points, poussent certains coureurs à prendre des risques inconsidérés pour obtenir de meilleures places. Pavel Sivakov est l’un de ceux qui met en lumière cette réalité : « Avec ce système de points je pense que certains coureurs vont prendre plus de risques pour être dans une meilleure position et avoir une meilleure place au final. […] Tout le monde doit se battre pour chaque place, ça créé aussi cette tension parce que les équipes veulent des points. […] C’est nous les coureurs qui créeront vraiment ce danger”. Pour Rudy Molard, les oreillettes ont aussi leur rôle à jouer : “La pression, on l’a beaucoup dans les oreillettes pour courir tous en équipe. Et il y en a qui sont prêts à tout pour ne pas perdre la roue de leurs équipiers.” 

Des chutes de plus en plus graves

Kévin Vauquelin souligne également l’homogénéité croissante du niveau des coureurs : “Ça pète beaucoup moins tôt donc il y a beaucoup plus de monde.” Axel Laurance témoigne d’un autre aspect crucial : les compétences techniques des coureurs. Il déclare : “J’ai l’impression qu’il y a des coureurs qui ne savent pas du tout contrôler leurs vélos […] ils n’ont aucune habileté”. Maël Guégan nuance quant à lui l’idée selon laquelle il y aurait plus de chutes qu’auparavant : “Je ne suis pas sûr qu’il y ait énormément plus de chutes qu’avant. Par contre on en parle beaucoup plus donc on a l’impression qu’il y en a plus parce qu’à chaque chute il se passe un truc de fou, il n’y a plus une chute qui arrive sans conséquences. Il y a des protocoles commotion, des vertèbres cassés, des côtes cassées, on parle de choses qui sont graves” 


Pour découvrir les solutions proposées par les coureurs pour remédier à cette situation, ne manquez pas la deuxième partie de cet article : “Chutes en séries : Les coureurs demandent des mesures fortes de l’UCI”. Et pour une immersion totale dans la discussion, regardez la vidéo complète de l’échange entre les coureurs.

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