
Ce mardi 8 juillet, le peloton s’élance d’Amiens pour une quatrième étape de 174,2 kilomètres et un dénivelé cumulé de 2 050 mètres en direction de Rouen. Si le parcours semble d’abord relativement plat, les cinquante derniers kilomètres s’annoncent bien plus nerveux, avec cinq côtes répertoriées. Une journée typique de classiques, où les puncheurs devraient se régaler.
Mathieu van der Poel, solide en jaune depuis sa démonstration du week-end, aura à cœur de contrôler la course et pourrait bien viser une nouvelle victoire d’étape. Mais la concurrence s’annonce coriace : Kevin Vauquelin, Matteo Jorgenson, Wout Van Aert ou encore Julian Alaphilippe pourraient bien profiter des bosses finales pour tenter de faire sauter le Néerlandais et créer la surprise.
Une étape piégeuse à souhait, idéale pour dynamiter le peloton. Pas de quoi néanmoins bousculer la hiérarchie du général.
Côte Jacques Anquetil
- 📍 Localisation : km 128,2
- 🏔 Altitude : 149 m
- 📏 Longueur : 3,6 km
- ⛰ Pente moyenne : 3,6 %
- 🧭 Catégorie : 4e catégorie

Première des cinq difficultés répertoriées dans les 50 derniers kilomètres, la Côte Jacques Anquetil s’annonce comme une mise en jambes plutôt qu’un vrai juge de paix. Avec une pente régulière mais modeste, elle ne devrait pas permettre de faire de grandes différences, même si le peloton pourrait y commencer à s’effiler sous l’effet de l’allure.
Un clin d’œil appuyé à Jacques Anquetil, premier quintuple vainqueur du Tour de France, dont le nom continue d’accompagner la légende sur les routes de la Grande Boucle.
Côte de Belbeuf
- 📍 Localisation : km 146,6
- 🏔 Altitude : 136 m
- 📏 Longueur : 1,3 km
- ⛰ Pente moyenne : 9,1 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie

Ici, la route se cabre nettement. Avec seulement 1,3 km d’ascension, la Côte de Belbeuf est courte mais redoutable : ses 9,1 % de pente moyenne en font une rampe idéale pour les puncheurs explosifs.
À moins de 30 kilomètres de l’arrivée, cette montée pourrait provoquer de premières cassures et faire éclater le peloton. Les équipes bien organisées chercheront à y placer leurs leaders tandis que les moins solides risquent de lâcher prise. On entre ici dans le cœur stratégique de l’étape.
Côte de Bonsecours (stèle Jean Robic)
- 📍 Localisation : km 154,4
- 🏔 Altitude : 135 m
- 📏 Longueur : 0,9 km
- ⛰ Pente moyenne : 7,2 %
- 🧭 Catégorie : 4e catégorie

Brève mais nerveuse, la Côte de Bonsecours propose une montée sèche de moins d’un kilomètre à plus de 7 % de moyenne. Elle surgit dans le final tendu de l’étape, à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. Un lieu idéal pour une dernière secousse avant le sprint ou pour tenter une attaque tranchante dans le style des puncheurs les plus audacieux.
Hommage à Jean Robic
La stèle érigée au sommet rend hommage à Jean Robic, vainqueur du Tour de France 1947. Grimpeur atypique, petit par la taille mais immense par le courage, il avait renversé le classement général lors de la dernière étape entre Caen et Paris, dans un scénario légendaire. Surnommé « Biquet », il reste l’un des symboles d’un cyclisme pugnace et imprévisible. Sa mémoire plane sur cette côte, comme un clin d’œil à celles et ceux qui osent défier les pronostics.
Côte de la Grand’Mare
- 📍 Localisation : km 162,1
- 🏔 Altitude : 124 m
- 📏 Longueur : 1,8 km
- ⛰ Pente moyenne : 5 %
- 🧭 Catégorie : 4e catégorie
Située à un peu plus de 10 kilomètres de l’arrivée, la Côte de la Grand’Mare offre une montée régulière à 5 %, sans réelle difficulté pour les coureurs en forme.
Après les efforts fournis dans les côtes précédentes, notamment celle de Bonsecours, ceux qui sont encore à l’avant devraient parvenir à rester groupés ici. Cette ascension servira surtout à maintenir la tension avant un final qui s’annonce nerveux.
Rampe Saint-Hilaire
- 📍 Localisation : km 169
- 🏔 Altitude : 131 m
- 📏 Longueur : 770 m
- ⛰ Pente moyenne : 12 %
- 🧭 Catégorie : 3e catégorie
C’est la dernière embûche du jour, mais quelle embûche ! Avec 770 mètres à 12 % de pente moyenne, la Rampe Saint-Hilaire porte bien son nom : un véritable mur en pleine approche finale.
À seulement 5 kilomètres de l’arrivée, cette montée peut tout changer. Les sprinteurs-puncheurs tenteront d’y faire la différence, tandis que les plus costauds chercheront à créer un petit écart avant de basculer vers l’arrivée à Rouen. Ce genre de montée explosive est un terrain idéal pour les finisseurs à la Van der Poel ou Alaphilippe… à condition d’avoir encore les jambes après une journée usante.
Laisser un commentaire