Paul Penhoët, tout juste âgé de 21 ans, entame sa première année au sein du peloton professionnel. Il vient de réaliser une splendide 5ème place pour sa première course au niveau World Tour. C’est une place pleine d’espoir compte tenu de son potentiel. A l’avenir, que pourra t-il viser ?
Un passé rempli d’espoir
Francilien d’origine, Paul Penhoët a commencé le cyclisme très tôt. Il obtient sa première licence avant de passer la dizaine d’années. C’est vers ses 15 ans qu’il décroche ses premiers succès sur route, chez les cadets.
En parallèle des courses sur route, le francilien pratique la piste, qui lui réussit pendant la deuxième partie de son adolescence. C’est d’ailleurs pendant cette période que le jeune francilien fait ses preuves. Il remporte le Championnat d’Ile de France sur route chez les moins de 19 ans.
En 2018, il se fait remarquer en remportant la Coupe de France de l’américaine avec Donavan Grondin. Ce qui lui vaudra une place au sein de l’équipe nationale aux côtés de Kevin Vauquelin et Axel Laurance par exemple. Le francilien décrochera une 6ème place aux Championnats du Monde de Madison à Aigle la même année en duo avec Donavan Grondin. L’année 2018 est en somme une année marquante pour lui qui enchaînera les succès sur l’anneau de vitesse.
2019 sera marqué par ses premiers grands pas sur route. Comme événement marquant de cette saison, Paul Penhoët participe à l’Enfer du Nord Juniors. Il abandonne la course. Malgré cet échec, le francilien est sélectionné pour participer à la Course de la Paix. Une des courses références dans sa catégorie. Elle lui réussit plutôt bien. Même s’il n’a jamais levé les bras sur cette épreuve, il termine sur le podium de deux étapes et finit deuxième du classement par points. La saison est également marquée par de multiples titres nationaux sur piste. De bel augure pour la suite !
Son passage dans le monde des courses professionnelles
Suite aux résultats acquis au cours des saisons précédentes et celle en cours, l’équipe continentale Groupama-FDJ annonce l’arrivée du francilien dans ses rangs le 25 octobre 2019.
Avec Hugo Page (aujourd’hui coureur pour Intermarché-Wanty Gobert Matériaux), il entame parfaitement sa collaboration avec l’équipe de Jens Blatter en s’imposant aux 12 heures de Genève.
Suite à la pandémie de Covid-19, la saison est vite arrêtée. C’est donc suite aux restrictions imposées durant cette période que Paul Penhoët se confronte pour la première fois aux professionnels… à distance. Il décroche une 26ème place sur le Tour de France virtuel organisé pour palier au décalage de la Grande Boucle à septembre. Aucun autre évènement ne marque sa première saison en catégorie continentale.
En tant que première saison complète pour le coureur de la continentale Groupama-FDJ, 2021 réussira mieux au francilien. Il lève les bras sur Châtillon-Dijon, l’Etoile d’Or et le Tour d’Eure-et-Loire où il remporte l’intégralité des maillots distinctifs. Son année se termine avec une honorable 8ème place sur les Championnats du Monde Espoirs.
2022 est une confirmation pour lui. En parallèle de son contrat avec l’équipe continentale, Paul Penhoët court avec les Elites. A ce niveau, il frôle la victoire sur le Tour Poitou-Charentes derrière Marc Sarreau, ex coureur pour le compte de l’équipe de Marc Madiot. Le francilien s’impose sur les Jeux Méditerranéens de sa catégorie. Il décroche une nouvelle 8ème place sur les Championnats du Monde Espoirs à Wollongong.
Courant août 2022, une annonce est faite quand à son passage chez les professionnels en 2023.
Cette saison démarre sur les chapeaux de roues pour le français. Il se procure une 5ème place derrière les meilleurs sprinteurs du monde. Un résultat qui confirme son bon niveau. Jusqu’où pourra t-il aller ?
Et après ?
Paul Penhoët est un coureur léger et petit pour un sprinteur. Il mesure 1,73m et pèse 64 kg. Il a un profil qui s’apparente à celui de Bryan Coquard ou encore celui de Caleb Ewan. Un gabarit avantageux pour passer les bosses. Il a donc le profil pour briller sur les courses relativement vallonnées ou quand le final est en faux plat montant.
Sachant qu’il est dans sa première année professionnelle, tout est encore possible. Sa carrière est encore longue. C’est dorénavant à lui de montrer ce dont il est capable. Pourquoi pas, un jour, devenir l’un des meilleurs sprinteurs du monde et être un concurrent pour un victoire sur Milan-San Remo par exemple, ou jouer le maillot vert sur le Tour de France ?
Même si le français n’a que très peu couru en World Tour, beaucoup le considèrent comme le successeur d’Arnaud Démare. Bien que son passé de coureur soit brillant, seul le futur pourra nous dire ce dont il est capable.