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Le cyclisme britannique : Remonter au sommet de la vague

by Gaspard Langrand

Le cyclisme britannique traverse une période difficile, comme l’a souligné Tao Geoghegan Hart dans son dernier tweet. Le cycliste dénonce la baisse d’intérêt de son pays pour ce sport, marquée notamment par des performances en baisse. Doit-on s’inquiéter pour l’avenir de la discipline outre-manche ?


Les grandes années

L’histoire récente du cyclisme britannique est marquée par une période faste débutée en 2007 avec le premier Grand Départ du Tour de France en Angleterre. Cette édition a été un véritable déclencheur pour le développement de la discipline sur le sol britannique. La période des années 2010 a été l’âge d’or du cyclisme outre-manche, avec une domination sur la piste comme sur la route. Cette période faste est symbolisée par Dave Brailsford, qui a pris la tête de l’équipe Sky Procycling en 2010 et a introduit la notion de « gains marginaux », en prônant des méthodes innovantes pour améliorer les performances des coureurs.

Depuis cette époque, les succès se sont multipliés pour les cyclistes britanniques, avec notamment la victoire de Bradley Wiggins au Tour de France en 2012, une première historique pour un coureur anglais. La domination de l’équipe Sky sur les Grands Tours a été impressionnante, avec douze victoires depuis septembre 2011. Les Jeux Olympiques de Londres en 2012 ont également été un succès retentissant pour la délégation britannique, qui a remporté le plus grand nombre de médailles en cyclisme.

Le creux de la vague

Toutefois, depuis quelques années, le cyclisme britannique semble être en perte de vitesse. Les performances sur les Grands Tours sont moins régulières, les coureurs britanniques étant de moins en moins présents dans les grands rendez-vous. Mark Cavendish, qui était l’un des fleurons du cyclisme britannique, connaît également une période plus difficile depuis quelques années.

Depuis 2019, le monde du cyclisme constate une diminution des victoires sur les grandes courses par rapport aux années précédentes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chez les hommes, seulement cinq victoires de classiques ou courses à étapes de niveau WorldTour ont été enregistrées depuis 2020. Chez les femmes, le bilan est identique.

Nombre de victoires par années (Source : ProCyclingStats)

Cette baisse du nombre de victoires s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la génération dorée du début de la décennie a vieilli. Bradley Wiggins a pris sa retraite à la fin de la saison 2016, Christopher Froome avait dépassé la trentaine n’était donc plus au top de sa forme, et Mark Cavendish a subi une perte de résultats soudaine, passant d’une dizaine de victoires en 2016 à une seule l’année suivante.

De plus, l’arrivée progressive d’une nouvelle génération de coureurs, tels que Dylan Groenewegen, Arnaud Démare ou encore Nacer Bouhanni, arrivant dans leurs meilleures années, a privé leurs adversaires de victoires, y compris les Britanniques.

Cependant, tout n’est pas perdu pour le cyclisme britannique, car la nouvelle génération commence à remonter la pente et à se faire remarquer.

Un nouvel espoir

Le cyclisme britannique est en train de connaître un renouveau. Le nombre de victoires par saison a connu une progression drastique, doublant quasiment entre 2020 et 2021. La nouvelle génération de coureurs en est pour quelque chose. Tom Pidcock est devenu le porte-étendard de ce renouveau en redorant l’image du cyclisme anglais (souvent décrit comme attentiste) notamment grâce à ses performances sur tous les terrains. Avec des coureurs tels que Joshua Tarling, Ben Turner, et bien d’autres, le cyclisme britannique peut se targuer d’avoir une relève solide, excellant notamment sur les courses belges et dans les contre-la-montre. 

Du côté des femmes, Zoe Bäckstedt, une jeune coureuse anglaise, devrait insuffler un vent de jeunesse au cyclisme d’outre-Manche vieillissant. Elle a d’ailleurs réalisé un doublé lors des Championnats du Monde Juniors de Wollongong en 2022, avec une avance impressionnante sur les deux épreuves.


Après un passage à vide de quelques années, le cyclisme britannique semble être en train de sortir de l’ornière. Cependant, il n’est pas encore tiré d’affaire. Le Women’s Tour, une épreuve majeure du cyclisme féminin, a été menacé de disparaître suite à un manque de financement. Il est donc impératif de continuer à choyer le système du cyclisme professionnel en Grande-Bretagne pour préserver sa place au niveau international.

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1 comment

Joly Jumper avril 26, 2023 - 7:50

Analyse intéressante de l’évolution du cyclisme pro Anglais pour la génération précédente et l’actuelle. Pas de relève en vue chez les hommes ?

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