L’année 2023 aura été bonne pour les guêpes ! L’équipe hollandaise aura réussi à décrocher un record inédit. Remporter les trois Grands Tours sur la même année civile. Une performance que la Sky/INEOS avait presque réussi à accomplir, en remportant coup sur coup Tour (2017), Vuelta (2017) ainsi que Giro (2018), à la différence près que ce triplé n’a pas eu lieu durant la même année. Retour sur cette domination en trois étapes.
Au contraire de l’an passé, les forces étaient réparties entre le Giro et le Tour. Bien que l’objectif principal soit la grande boucle, avec le tenant du titre Jonas Vingegaard, le Giro est également devenu un objectif, au moment où le slovène Primoz Roglic a annoncé sa participation sur la « corsa rosa ». En fin de saison, la Vuelta est également devenu un objectif, avec une véritable dream team présente sur les routes espagnols, avec les leaders habituels Roglic et Vingegaard, ainsi que l’équipier de luxe Sepp Kuss.
Un giro sans domination
Au départ de ce premier grand tour de la saison, Primoz Roglic n’était pas forcément désigné comme LE favori. La présence du champion du monde Remco Evenepoel expliquait ce constat. Durant les trois semaines de course, le Slovène aura été bon sans toutefois parvenir à ajouter une étape à son palmarès. Il aura fallu attendre la dernière étape d’un Tour d’Italie orphelin du grand favori Remco Evenepoel – non-partant de la dixième étape en raison du Covid – pour voir le Slovène actuel deuxième au classement général « renverser » le maillot rose Geraint Thomas sur les pentes du Monte Lussari. L’ancien sauteur à ski remporte donc son premier Giro, bien aidé par Sepp Kuss notamment, avec moins de 15 secondes d’avance sur Geraint Thomas. Une victoire qui ouvrira la porte à d’autres encore plus impressionnants !
La machine Jumbo se met en place sur les routes françaises
Avec une équipe solide et entièrement dévolue à Jonas Vingegaard, un beau combat face à une autre armada, celle des UAE de Tadej Pogacar, était annoncé et a eu lieu ! Un Tour de France, totalement dominé par deux formations jusqu’au matin de la 16e étape entre Passy et Combloux. Durant les quinze premières étapes, tant Tadej Pogacar que Jonas Vingegaard semblaient en mesure de s’imposer à Paris. Après ce contre-la-montre et la démonstration des Jumbos, la victoire finale semblait se rapprocher de plus en plus pour la formation de Richard Plugge. Deux jours plus tard, sur les pentes du Col de la Loze, les derniers espoirs de Tadej Pogacar ont été douchés par une très forte Jumbo-Visma (et par une défaillance aussi) autour de son leader danois. Les derniers jours seront contrôlés par les jaunes et noirs.
Le feu d’artifice final sur la Vuelta
La domination de l’équipe néerlandaise a atteint son paroxysme lors du dernier grand tour de la saison. Sur cette Vuelta, les directeurs sportifs ont aligné leurs deux coureurs phares en tant que co-leaders, ainsi que Sepp Kuss qui enchaîne donc un troisième grand tour à la suite ! Ce dernier va d’ailleurs tirer profit d’une étape passée à l’avant pour prendre de l’avance sur tous ses concurrents ainsi que ses coéquipiers. A partir de ce moment, la Jumbo-Visma n’a cessé d’écraser en faisant gagner pratiquement tour à tour ses trois coureurs phares, pour finalement « offrir », ou du moins pas contester la victoire au coureur américain, tant précieux d’habitude pour ses leaders ! Au bilan final, on trouvera trois coureurs de la Jumbo-Visma aux trois premières places. Tout simplement hallucinant !