La victoire d’Egan Bernal ce dimanche sur le Tour de France a retenti comme un coup de tonnerre sur la planète cyclisme. Éclaboussant la Grande Boucle de son talent, le colombien de 22 ans est devenu le premier « escarabajo » à s’imposer à Paris, et le plus jeune coureur à rapporter le maillot jaune sur les Champs Élysées, et tout cela alors que la plupart des jeunes de son âge disputent encore les courses réservées aux espoirs.
Ancien vététiste, il s’est taillé un place parmi les plus grands avec une aisance déconcertante, presque gêné d’être là. Il a acquis sur ces routes de juillet une notoriété et un statut très particuliers, car très soudains. Il y a trois ans à peine, alors que Christopher Froome règne en maître sur le Tour, que Geraint Thomas s’essaie à peine aux courses de trois semaines, que Simon Yates n’a pas encore remporté la Vuelta et que Thibaut Pinot navigue de galère en galère, le jeune Egan Bernal fait ses premiers pas sur route, loin de la folie du Tour de France, loin du World Tour, loin des caméras. Personne n’aurait pu imaginer alors qu’en trois ans, il serait devenu le meilleur coureur de grand tour du monde, et peut être même le meilleur coureur de sa génération, tout simplement.
Une chose est sûre, sa carrière démarre fort, et n’est pas près de s’arrêter. On imagine déjà le départ de Nice l’an prochain, lorsqu’à 23 ans il viendra pour disputer sa 2e victoire sur le Tour, entouré de Chris Froome et Geraint Thomas, déjà dépassés par ce prodige d’un autre monde…