Primoz Roglic avait selon toute logique course gagnée ce dimanche sur les routes de Paris-Nice, après avoir terminé 3e du contre-la-montre et remporté 3 étapes. Mais la malchance est venue perturber ses plans et lui a finalement fait perdre tout espoir de victoire suite à deux chutes. Le slovène a d’ailleurs beaucoup impressionné par sa ténacité en se battant jusqu’au bout malgré sa luxation de l’épaule et l’absence de soutien dans les 15 derniers kilomètres. Les équipes Astana et Bora Hansgrohe, grandes gagnantes de cet incident avec la victoire de Maximilian Schachmann et les 2e et 3e places d’Alexandr Vlasov et Ion Izagirre, ne se sont d’ailleurs pas privées pour enterrer le porteur du maillot jaune à la seconde où l’information leur est parvenu. Un comportement très critiqué qui a rapidement fait oublier la petite polémique entourant le « manque de fair-play » du slovène dans sa victoire à La Colmiane face à Gino Mader. Déchu de sa victoire, Primoz s’est toutefois montré très classe après la ligne en allant féliciter l’allemand, qui réalise l’exploit de l’emporter pour la seconde année consécutive. Interrogé en interview, le leader de la Jumbo Visma a de nouveau fait preuve de beaucoup de réserve en évoquant les erreurs qu’il a commises pour justifier sa défaite, qui lui rappelle sans doute des souvenirs douloureux de l’été 2020, lorsqu’il avait perdu le Critérium du Dauphiné sur chute et le Tour de France face au chronomètre, à chaque fois dans les dernières heures d’épreuve. Une remise en question que n’a pas manqué d’appuyer le manager de l’équipe Astana, qui a ouvertement pointé du doigt son attitude comme la cause principale de sa défaite : « Je les avais prévenu que la victoire se jouerait davantage dans les descentes que les montées, car celles-ci n’étaient pas assez raides », évoquait l’ancien vainqueur de Paris-Nice auprès de Ouest-France. « Il s’est peut-être dit qu’il était le plus fort et qu’il allait gagner facilement, mais il faut rester concentré jusqu’à la fin… » a-t-il ajouté ensuite. Une critique à peine voilée, qui tranche avec l’avis de nombreux adversaires de Roglic, qui ont majoritairement évoqué d’eux-mêmes la malchance, sans pointer du doigt le slovène et une éventuelle attitude trop passive sur cette ultime étape. On l’a justement vu très vigilant tout au long de la journée, ses coéquipiers réalisant un gros travail pour contrôler la course et assurer sa victoire. Primoz Roglic devrait se présenter au départ du Tour du Pays-Basque le 5 avril prochain, avant d’enchaîner avec les 3 classiques ardennaises et de tenter le doublé sur la Doyenne des classiques.
Vinokourov donne un avis très tranché sur la défaite de Roglic
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