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Vincenzo Nibali, peut-on vraiment y croire ?

by Guillaume Duvigneau

Les italiens ont été nombreux à performer sur le contre la montre inaugural du 104e Giro d’Italia. Une épreuve de force courue à vive allure, très vive allure même, par Filippo Ganna et Edoardo Affini, les deux premiers à l’arrivée, à presque 59kmh de moyenne. Stratosphérique. Mais outre ces bêtes à rouler, des coureurs tels que Gianni Moscon et Alberto Bettiol, respectivement 10e et 12e, ont également retenu l’attention des spécialistes. Une excellente journée pour l’Italie, qui peut compter sur des leaders talentueux pour défendre ses couleurs à domicile. Mais parmi ces leaders, justement, il en est un qui concentre depuis des années déjà tous les espoirs des tifosi. Vous l’aurez compris, je parle bien du Requin de Messine, Vincenzo Nibali, qui affiche le plus beau palmarès parmi tous les coureurs présents au départ. Et du côté du leader de la Trek Segafredo, c’est un immense point d’interrogation qui plane pour ce Tour d’Italie, opposant les plus fervents supporters du Squalo dello Stretto aux suiveurs les plus pessimistes. Alors, que faut-il penser des chances de Vincenzo Nibali sur ce Tour d’Italie 2021 ? Peut-il réellement tirer son épingle du jeu face aux Bernal, Yates, Landa et autres Remco Evenepoel ?

Un début de saison en demi-teinte

Habitué aux débuts de saison impressionnants, avec entre autres deux victoires sur Tirreno Adriatico et son mémorable raid solitaire dans le Poggio pour s’offrir la Primavera, il faut bien reconnaître que tout n’est pas rose cette fois-ci pour l’italien. 26e de l’Etoile de Bessèges, 17e de l’UAE Tour, puis 10e du Gp Industria & Artegianato, il a fallu attendre la Course des Deux Mers pour le voir exister réellement, avec une 9e place au classement général après une semaine tout juste satisfaisante. Un bien maigre bilan pour un champion de son calibre, surtout au vu des résultats de son coéquipiers Bauke Mollema, tranchant depuis la reprise. Ajoutons à cela une blessure au poignet à moins de 3 semaines du départ, et l’on obtient presque le tableau idéal d’un coureur en passe de manquer son objectif. Presque…

Hors-jeu, vraiment ?

En effet, s’il semble assez loin de son meilleur niveau, une analyse un peu plus poussée permet de nuancer sa position, et peut-être même de le placer comme l’un des prétendants à la victoire finale. Pour son premier top 10 de la saison par exemple, Vincenzo a fait jeu égal avec Matteo Fabbro et Alejandro Valverde, sans possibilité tactique avec la présence de Bauke Mollema et Gianluca Brambilla aux avant postes. Le même Valverde qui a terminé parmi les 5 premiers des trois classiques ardennaises 6 semaines plus tard. Dans la foulée, l’italien s’est glissé à la 16e place sur l’étape de Prati di Tivo remportée par Tadej Pogacar, loin de la tête de course certes, mais devant Julian Alaphilippe, Tim Wellens ou encore Marc Soler, à une trentaine de secondes du duo Bernal / Thomas, 10 secondes derrière Romain Bardet. Mieux encore, il se paie le luxe de devancer au classement final Simon Yates, le grand favori du Giro, et Nairo Quintana. Une performance honorable qui témoigne d’une condition tout à fait correcte. Depuis cette tournée italienne, le Requin n’a plus accroché un dossard, laissant planer le doute sur son niveau de forme. Mais le premier chrono de ce Tour d’Italie nous apporte un premier élément de réponse. Avec sa 50e place, Vincenzo Nibali se classe quasiment dans le même temps qu’Egan Bernal, Simon Yates, Pello Bilbao ou encore Hugh Carthy, et devant des références comme Patrick Bevin ou Ruben Guerreiro. Il ne concède d’ailleurs qu’une bonne vingtaine de secondes au duo de la Deceuninck Almeida/Evenepoel, réputés bien meilleurs rouleurs que lui. Un premier bilan plutôt positif qui rassure sur sa condition et offre au vainqueur des trois grands tours des perspectives intéressantes sur ces trois semaines de course. Pour espérer tenir face aux cadors, il lui faudra déjà s’imposer comme le leader de son équipe, et affirmer son statut face à Bauke Mollema et Giulio Ciccone, qu’il a devancé sur cette première étape. Une chose est sûre, Vincenzo fera tout pour s’offrir un troisième sacre sur son tour national, et pourrait profiter du niveau assez dense pour tenter des offensives, en s’appuyant sur un collectif très homogène. La 4e étape, première explication pour les favoris, devrait nous éclairer à ce sujet et apporter de premiers éléments de réponse, avant la grande bagarre qui débutera sur la 11e étape tracée sur les chemins de Toscane et qui ne devrait pas déplaire au Requin de Messine…

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