Dave Brailsford avait fait le choix, dès 2018, de prendre sous son aile le jeune britannique. Aujourd’hui âgé de 22 ans et médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de Tokyo sur la piste, il commence à démontrer toute l’étendue de son potentiel, et surtout sa polyvalence particulièrement aiguisée.
En effet, il avait déjà pris la 3e place du contre la montre de l’Etoile de Bessèges en début de saison, avant de repartir de la Semaine Coppi et Bartali avec une victoire d’étape et une 4e place au général. Il s’est ensuite essayé aux classiques pavé en prenant une très belle 11e place sur À Travers la Flandre, avant de terminer 2e du Tour d’Algarve avec, là aussi, une étape à la clé. Des talents de rouleur, de sprinteur, et même de puncheur, mais sa 7e place au Tour d’Andalousie a également mis en lumière se qualité sur les épreuves par étapes, lui qui devançait alors James Piccoli, Oscar Rodriguez, Jefferson Cepeda ou encore Robert Stannard.
Un véritable couteau suisse venu de Grande Bretagne, qui s’est présenté sur le Tour de Norvège après 3 mois consacrés entièrement à sa préparation olympique. Et là encore, Ethan Hayter n’a pas fait dans la finesse, puisqu’il s’est adjugé les deux premières étapes, l’une au sprint, l’autre au sommet d’une bosse de quelques kilomètres. Il a ensuite parfaitement contrôlé pour venir cueillir la victoire au classement général et décrocher son 8e succès chez les professionnels.
Sa progression constante ouvre de belles perspectives, mais c’est surtout sa polyvalente qui pourrait lui ouvrir les portes du top niveau mondial, avec un profil très rare qui le rapproche de son compatriote Tom Pidcock ou de coureurs d’élite tels que Julian Alaphilippe ou Wout Van Aert. Il s’agit là d’un coureur qu’il faudra suivre de très près, et qui pourrait bien exploser au plus haut niveau très prochainement.