Les cyclistes sont habitués à faire face aux incidents de courses comme les chutes et les bordures par exemple. Pour autant, d’autres événements peuvent se produire lors de la course. En l’occurrence, le COVID-19 à frappé le peloton sur le Tour de Suisse. Une trentaine de coureurs n’ont pas pris le départ de la 6ème étape pour avoir été testés positifs ou été en contact des coureurs infectés.
Suite à cet épisode, une vague de prudence s’est fait ressentir dans le monde de la petite reine. Comment le Tour va (sur)vivre avec le Covid ?
Les formes et la start-list chamboulés
A cause du virus, des changements sont survenus dans les compositions d’équipes. Non seulement par la réglementation en vigueur : quand on est positif on s’isole. Mais aussi pour une question de performances. Le Covid a pu altérer la préparation des coureurs.
Thibaut Pinot et Stefan Küng ont été testés positifs à l’issue du Tour de Suisse. Des doutes planaient sur la condition physique du premier. Aucune sortie n’était publiée sur le compte Strava du coureur Franc-comtois. Une partie de son trajet pour le Danemark s’est faite en vélo pour combler le manque de préparation. En effet, il a rejoint l’aéroport de Bâle à la force des jambes en passant par le Ballon d’Alsace.
Certains coureurs ont dû renoncer à la Grande Boucle suite à un test positif. Bryan Coquard en fait partie. C’est l’Aindinois Pierre-Luc Périchon qui le remplace. Dans ce cas l’on peut citer, dans la formation Israel-Premier Tech, le cas de Daryl Impey et Omer Goldstein respectivement remplacés par Guy Niv et Guillaume Boivin. Une surprise pour Daryl Impey car il est asymptomatique.
On peut aussi ajouter Matteo Trentin. Remplacé par Marc Hirschi.
Test positif mais nouvelle positive
Un cas parmi les autres est atypique. Bob Jungels pourra participer au Tour malgré son test positif de mercredi. Il est autorisé à courir par l’UCI. Puisque la charge virale est faible, “le coureur n’est pas contagieux” d’après les déclaration d’AG2R-Citroën. Une bonne nouvelle !
Ce que dit le règlement
Pour éviter que le peloton soit décimé au cours de l’épreuve, les organisateurs de la course ont décidés d’alléger le protocole sanitaire. Les points qui vont changer sont les suivants :
- Les coureurs doivent présenter un test PCR négatif 48h avant la course.
- Un coureur peut courir en étant porteur du virus si et seulement s’il est asymptomatique et a une charge virale assez faible pour contaminer personne. Comme l’atteste le cas de Bob Jungels.
- Contrairement à avant, si une équipe compte plus de deux personnes positives, elle ne sera plus automatiquement exclue du Tour
- Lors des journées de repos, toutes les personnes travaillant sur le Tour effectuerons un test antigénique
- Le port du masque reste tout de même obligatoire
Les mesures mises en place sont controversées. Par exemple, le professeur Antoine Flahault dénonce le protocole. Il rappelle que la moitié des contaminations se font par des personnes asymptomatiques. Il ne trouve donc “pas de justification épidémiologique à ne pas isoler les coureurs asymptomatiques testés positifs”.
Ce que cela change
L’arrivée du virus chamboule les plans de chacun. D’un côté, la phase pré-course n’a pas été de tout repos. Certains coureurs, comme Thibaut Pinot, ont du changer leurs plans de préparation. A cela s’ajoute le stress de contracter le virus. Romain Bardet s’est étonné du manque de précautions prises par les organisateurs à l’égard de la crise sanitaire. Un premier stress à vivre. Le test des 48h avant la course était, lui aussi, un passage stressant mais nécessaire.
Une fois cette période passée. il faudra faire face à tous les incidents de courses mais surtout faire attention à ne pas tomber malade. Ce qui signifierait devoir abandonner le Tour.
Le Tour de France a choisi d’adopter des mesures plutôt laxistes pour retrouver la proximité perdue avec le public. Même si ces règles sont contestées. Le Tour avisera au jour le jour. Le Tour de France va jouer au caméléon. Il va s’adapter à son environnement
Source de la photo mise en avant : AFP