Au lendemain d’un succès scandinave sur le Tour de France parti quelques semaines plutôt sous la verve populaire de cet ensemble géographique ,notre attention est dorénavant portée sur cette région qui ne manque jamais de faire déferler des talents de tout terrains dans le peloton international . C’est sur ces bases que nous sommes partis à la rencontre de Markus Hoelgaard qui nous raconte ces premiers mois en World Tour .
Cycling Times : Bonjour Markus, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?
Markus Hoelgaard : Je suis un cycliste norvégien de 27 ans, et je cours pour l’équipe Trek-Segafredo. Je suis marié, père de deux enfants, et je réside avec eux dans une petite commune appelée Ålgård, au Sud-Ouest de la Norvège.
CT : Pourquoi as-tu choisi le cyclisme comme pratique sportive ? Avais-tu d’autres envies comme pratiquer des sports nordiques ?
MH : J’ai grandi en pratiquant du ski de randonnée nordique. J’ai commencé le cyclisme dans le but de faire des entraînements complémentaires en été, mais j’ai vraiment préféré faire cela, et c’est la raison pour laquelle je me suis mis à 100% dans ce sport.
CT : A quelle catégorie de cycliste penses-tu appartenir ? Quels sont les secteurs où tu aimerais progresser ?
MH : J’aime les courses vallonnées et dures, et je pense que les Classiques ou les courses qui leur ressemblent sont celles qui me correspondent le mieux. Je ne suis pas un sprinteur, donc j’aimerais améliorer un peu mon explosivité.
CT : Comment s’est passée la transition vers le World Tour ? Qu’est ce qui a fondamentalement changé pour toi ?
MH : Dans un premier temps, venant d’une équipe norvégienne (Uno-X Pro Cycling Team), le plus gros changement a été de venir dans une équipe internationale. Deuxièmement, cette équipe est également plus imposante, avec un encadrement plus conséquent et un nombre de coureurs plus important. Pour le reste… Cela n’a pas beaucoup changé en somme. Mon quotidien en termes d’entraînement est resté le même, et les courses sont aussi presque les mêmes.
CT : Comment analyses-tu ton début de saison ? Et quels sont tes objectifs en fin d’année ?
MH : Durant la première partie de saison, j’ai dû lutter contre des maladies et j’ai donc eu un manque de forme. Mon objectif pour cette fin de saison est de retrouver ma meilleure forme pour performer comme les deux dernières saisons.
CT : Durant les derniers championnats du monde (2021), tu as pu rivaliser avec les meilleurs coureurs de la planète. Est-ce que tu t’es senti dans la meilleure forme de ta carrière ce jour-là ?
MH : Les Mondiaux de l’année dernière ont été définitivement le point le plus haut de ma carrière, et j’ai connu ce jour-là une expérience incroyable.
CT : Quelle est ta course favorite ? Et pourquoi ? Et quelles sont les courses que tu rêves de gagner un jour ?
MH : Le Tour des Flandres est ma course préférée et aussi un grand objectif pour moi, même si je n’y ai jamais participé dans ma carrière. Je pense que c’est une course qui correspond bien à mes qualités et j’adore courir en Flandre avec tout ce public rassemblé au bord des routes.
CT : Quel est ton premier souvenir sur un vélo ? Ton pire souvenir ?
MH : Je ne suis plus capable de me rappeler de mon premier souvenir, mais j’ai plein de bons souvenirs à l’entraînement avec des copains quand j’étais jeune. Mon pire souvenir doit être ma chute sur le Tour d’Alsace (2017), quand je portais le maillot jaune de leader, et que j’étais en bonne position pour gagner le classement général.
CT : Parmi tous tes nouveaux coéquipiers chez la Trek-Segafredo, qui est celui que tu admires le plus ?
MH : Il y a beaucoup d’hommes forts, de bons coureurs dans cette équipe, mais en tant que coureur de classiques, j’admire les exploits qu’ont fait Jasper (Stuyven) et Mads (Pedersen) au cours de ces dernières années.
CT : Combien de KOM’s (records de montée sur Strava) détiens-tu dans ta région ? As-tu une ascension favorite ? Et quelles sont les particularités de cette ascension ?
MH : Je ne chasse plus particulièrement les KOM Strava à l’entraînement, donc je n’en ai pas beaucoup en vérité. Mon ascension préférée près de chez moi est celle qui mène à la montagne de Skykula. Il s’agit d’une ascension qui mène à une base militaire, et la dernière partie de cette ascension est fermée aux voitures. On peut donc grimper la montagne sans la présence du trafic, et cela nous offre un très beau panorama.
CT : Markus, merci beaucoup pour l’interview !