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Tour de France 2023 : quel bilan financier pour les équipes ?

by François-Xavier Roux

Le Tour de France est une histoire de champions, mais aussi de comptables. Tout au long des trois semaines de courses, les coureurs ont l’opportunité de toucher des primes, allant de 200 € à 11 000 € pour un vainqueur d’étape. Ce sont plus de 2 280 000 euros qui sont ainsi reversés au cours de ce Tour 2023. Pour cette édition, c’est Jasper Philipsen (Alpecin – Deceunink) le maillot jaune de cette course à la prime.

Bien que les coureurs viennent sur le Tour de France pour se confronter aux meilleurs cyclistes de la planète, ils ne peuvent négliger le volet financier. Certaines équipes amassent près d’une centaine de milliers d’euros à l’arrivée sur les Champs-Elysées, ce qui représente une amélioration non-négligeable des salaires. Les primes touchées sont versées dans une cagnotte commune à l’équipe, car le cyclisme est avant tout un sport d’équipe. Collectivement ou individuellement, les possibilités de toucher un billet supplémentaire sont multiples : sprint intermédiaire, meilleur jeune de l’étape, porteur d’un maillot distinctif, prix de la combativité, …

Voici les chiffres à retenir de ce Tour de France 2023. Nous avons choisi de nous concentrer sur les primes versées durant ces trois semaines de courses, en excluant les primes des classements finaux. Ce choix permet d’avoir un autre regard sur les tactiques de courses des équipes. Deux tableaux (top 20 des coureurs et classement des équipes) sont disponibles à la fin de l’article, incluant la totalité des primes. Et à ce jeu, c’est l’équipe UAE Team Emirates (90 660 €) qui figure en première place, talonnée par la Jumbo Visma (90 380 €), alors que la DSM-Firmenich (5 180 €) ferme la marche.

Philipsen : un maillot jaune sans concurrence

Avec 68 600 € en poche, le Belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) est bien seul en tête. Ses quatre victoires d’étapes (4 x 11 000 €) lui ont donné quelques longueurs d’avances, que les prétendants au classement général ne sont parvenus à combler.

Un duel Pogacar – Vingegaard qui n’a pas eu lieu

Alors que sur les routes, nous n’avons d’yeux que pour leur rivalité, ce ne fut pas le cas dans les primes. La fougue de Pogacar lui a permis d’aller chercher deux victoires (2 x 11 000 €), mais aussi de multiplier les petites sommes distribuées en cours d’étapes, notamment dans les cols et sommets. Le Slovène apporte ainsi 56 530 € à la cagnotte d’UAE. Vingegaard a été moins flamboyant, avec 41 570 €, mais une meilleure homogénéité unissait l’équipe Jumbo Visma. Par exemple, Wout Van Aert termine à la cinquième place avec 24 120 €. Un écart de 35 070 € entre les deux premiers d’UAE (Adam Yates – 21 460 €), mais seulement de 17 450 €chez la Jumbo Visma (Wout Van Aert – 24 120 €).

La magnifique troisième semaine de Felix Gall

A l’image de son classement général final (8ème), Felix Gall s’est montré très offensif dans les primes sur la fin de ce Tour. Sur la dernière semaine, il termine même premier (26 040 € touchés sur cette période) ! Il finit à la quatrième place du classement des primes, avec un total de 32 210 € et une étape record entre Saint Gervais-Mont Blanc et Courchevel (19 450 €). Cette belle moisson s’explique par la victoire d’étape (11 000 €) mais surtout par le souvenir Henri Desgrange. En hommage au fondateur du Tour de France, le premier coureur à franchir le col du Galibier reçoit 5 000 €. Si le Galibier n’est pas au programme, alors elle est versée à celui qui franchit le plus haut col – cette année, le col de la Loze – en premier.

46 coureurs manquent à l’appel

130 coureurs ont touché individuellement une prime. 15 terminent cette édition avec ‘‘seulement’’ 300 € pour leur cagnotte d’équipe, comme Oliver Naesen (AG2R Citroën Team) ou Egan Bernal (Ineos Grenadiers). Mais 46 n’ont  »rien rapporté », à l’image de Clément Champoussin (Arkéa – Samsic). Pour certains, c’est logique, comme Enric Mas (Movistar), qui chute dès la première étape. L’absence des autres ne veut pas dire qu’ils ont été spectateurs de ce Tour, mais qu’ils ont rempli leur rôle d’équipier au quotidien, dans l’anonymat du peloton, et qu’ils n’ont pas eu l’opportunité de se glisser dans les échappées ou jouer la victoire. Et tous les finishers du Tour de France touchent au minimum 1 000 €. Donc personne ne repart vraiment les poches vides.

Jonas Gregaard (Uno-X) à l’attaque

Le coureur de l’équipe danoise, invitée sur ce Tour de France 2023, a été le premier coureur à toucher une prime. Sur la 1ère étape, au 1er sommet (celui de la côte de Laukiz), il reçoit 300 €. Uno-X a voulu honorer cette invitation qui lui était faite. On les a régulièrement vu dans les échappés, et notamment Tobias Johannessen. Avec 11 730 € cumulés, il permet à son équipe de finir 12ème du classement des primes (32 240 €).

Jumbo et UAE au coude à coude

Alors que le collectif d’UAE a été plus discret, ses deux hommes forts ont permis à l’équipe émiratie d’avoir la plus belle cagnotte commune de ce Tour (90 660 €). Tadej Pogacar ramène ainsi 56 530 € et Adam Yates 21 460 €. Les primes des autres coureurs de l’équipe sont plus anecdotiques : Matteo Trentin (2 060 €), Rafal Majka (1 610 €), Marc Soler (300 €) et Félix Grosschartner (300 €). Deux stratégies différentes mais qui sont toutes les deux aussi performantes.

L’équipe néerlandaise termine deuxième du classement des primes par équipe, avec 90 380 €. Portée par Jonas Vingegaard (41 570 €), elle a aussi pu compter sur six autres coureurs qui ont participés à la cagnotte : Wout Van Aert (24 120 €), Sepp Kuss (3 350 €), Tiesj Benoot (2 270 €), Wilco Kelderman (1 940 €), Christophe Laporte (1 730 €) et Nathan Van Hooydonck (1 000€). Seul Dylan Van Baarle manque à l’appel.

AG2R Citroën Team : première française

L’équipe a pu compter sur Félix Gall (32 210 €) pour finir à la sixième place du général (45 080 €), mais surtout première française. Ils sont cinq coureurs au total à avoir touché une prime, mais avec un niveau très inégal. Ben O’Connor apporte 6 000 € mais seulement 300 € pour Oliver Naesen. La Groupama-FDJ (17 820 €)n’a pas eu ce leader sur qui compter, et termine 20ème équipe sur 22 engagées. La 20ème étape et la belle dernière échappée de Thibaut Pinot, qui a reçu 3 380 € sur l’étape en partie grâce à sa désignation de combatif du jour (2 000 €), n’a pas été suffisante pour s’extirper du trio de fin. Le Franc-comtois repart avec 7 880 €, alors que David Gaudu empoche au total 4 620 €.

La DSM à la peine

Sur la ligne des Champs-Elysées, l’équipe néerlandaise présente un bilan comptable très fragile. L’équipe finit avec seulement 5 180 €, loin derrière l’avant-dernier : la Movistar avec 14 690 €. L’abandon du leader Romain Bardet au cours de la 14ème étape a privé l’équipe de sa principale source de revenu. Avec 7 jours de course en moins, c’est tout de même le Français qui a le plus apporté à l’équipe (2 230 €). Ils n’ont pas su compenser ce départ, et cela se voit dans les primes. Seulement deux autres coureurs ont contribué à la cagnotte : Sam Welsford (2 120 €) et Nils Eekhoff (830 €). C’est d’ailleurs l’équipe qui a le moins de coureurs primés.

Carton plein pour 2 équipes

Total Energies et Bahrain Victorious sont les seules équipes où tous les coureurs ont touché au moins un billet. Certes, Nikias Arndt (Bahrain Victorious) n’apporte que 300 € et Valentin Ferron (Total Energies) 500 €, mais les huit coureurs ont tous glissé quelques centaines d’euros dans la cagnotte. Cela permet d’ailleurs à la Bahrain de terminer quatrième, avec 69 210 €. La Total Energies, qui réalise trois podiums au cours de l’épreuve, ne démérite pas. Portée par Mathieu Burgaudeau (10 400€), elle se classe 14ème avec 29 800 €.

Si cela vous intéresse, vous pouvez nous demander le tableau détaillé des primes sur les trois semaines de courses, sur nos canaux de communications (Instagram, Twitter et LinkedIn).

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