Remco remporte une troisième « Klasikoa » à son palmarès. Pour la deuxième année consécutive, Remco Evenepoel vient d’égaler le Basque Marino Lejarreta au record du nombre de victoires sur la course basque. Mais alors pourquoi le champion du monde domine tant cette course ?
Une domination écrasante
Pour commencer, souvenons nous de ses trois victoires, acquises à chaque fois grâce à son style offensif impressionnant. En 2019, pour sa première saison au sein du peloton professionnel et donc sa première participation, alors qu’il est censé épauler Julian Alaphilippe (qui abandonnera finalement la course), il remporte la classique basque après s’être échappé du peloton à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée pour finalement s’imposer en solitaire.
Trois ans plus tard, en 2022, c’est l’année de la suprématie pour le Belge qui s’impose avec près de deux minutes d’avance après un raid en solitaire de 45 kilomètres. Cette année, il revenait donc, maillot de champion du monde sur le dos, avec le statut de grandissime favori. Ce qui ne l’a pas gêné puisqu’il a attaqué de loin, sans pour autant sortir seul cette fois puisqu’il a dû attendre le sprint pour battre le local de la course Pello Bilbao, montrant au passage ses progrès sur les sprints finaux. Alors, comment peut-on expliquer une telle domination ?
Quelques facteurs pouvant expliquer cette domination
Tout d’abord, Evenepoel arrive depuis 2019 à la Clasica San Sebastian dans un état de forme optimal. Il est en pleine préparation pour ses objectifs de fin de saison : les championnats du monde, mais surtout la Vuelta. Qui est, encore cette année, son objectif principal en cette fin de saison puisqu’il y remet son titre en jeu. En face, une concurrence qui s’annonce très rude. Pour revenir à son pic de forme, en comparaison, sur la Clasica San Sebastian, un certain nombre de coureurs sortent du Tour de France émoussés. Et n’ont donc pas suffisamment récupéré des trois semaines pour pouvoir rivaliser avec le Belge. On se rappelle notamment de l’abandon de Tadej Pogacar l’an dernier qui n’avait pas les jambes pour peser sur la course.
De plus, il faut reconnaître que la classique basque est taillée pour les qualités de Remco Evenepoel : c’est une longue course usante et très vallonnée avec des montées qui lui correspondent à merveille avec des temps d’efforts relativement courts mais extrêmement intenses où il peut faire exploser tous ses adversaires en imposant son rythme infernal dans les différentes ascensions du parcours.
Alors est-ce que Remco Evenepoel est-il tout simplement le plus fort sur la classique basque ou bien un enchaînement Tour de France-Clasica San Sebastian pourrait lui être préjudiciable face à des adversaires qui seraient plus frais, en plus de sa pancarte de grandissime favori et de coureur à battre chaque année ? On pourrait avoir un élément de réponse dès l’année prochaine, lui qui est annoncé au départ de la Grande Boucle.
