À seulement 22 ans, Fabio Christen est en train de se faire un nom sur la scène cycliste européenne. Ce jeune coureur suisse, membre de l’équipe Q36.5 Procycling Team, a démontré un potentiel prometteur durant les 18 derniers mois. Ce talent en pleine ascension semble bien parti pour jouer un rôle majeur dans le futur du cyclisme, d’autant plus qu’il est épaulé par son jeune frère Jan, qui court pour l’équipe UAE Team Emirates. Ensemble, ces deux frères suisses pourraient bien écrire une nouvelle page du cyclisme en Suisse, et au-delà.
Background
UM : Y a-t-il une discipline spécifique ou un type de terrain où tu te sens particulièrement à l’aise ?
FC : J’aime toutes les courses vallonnées avec de courtes montées, où il faut avoir un bon punch. Je pense que je peux bien performer dans les classiques ainsi que dans les courses par étapes courtes.
UM : Ton frère Jan court pour UAE Team Emirates. Y a-t-il une rivalité fraternelle ou est-ce plutôt une source de motivation pour toi ?
FC : Il n’y a pas de rivalité entre nous deux. C’est plutôt une motivation et c’est vraiment agréable que nous puissions partager notre profession. Nous pouvons tous les deux apprendre l’un de l’autre sur certains points.
UM : En tant qu’employé commercial formé, comment as-tu équilibré ton éducation avec ta carrière cycliste ?
FC : Cela n’a pas toujours été facile de combiner les études, l’entraînement et les courses. Mais je pense que cela te montre encore plus quel privilège c’est d’être un athlète professionnel maintenant.
UM : Tu as participé à diverses disciplines cyclistes, y compris le cyclo-cross. Quels avantages penses-tu que cela apporte à la course sur route ?
FC : J’ai fait beaucoup de courses sur piste quand j’étais plus jeune, mais pas trop de cyclo-cross. Je pense que j’ai appris sur la piste comment bien piloter dans le peloton et me positionner pour les sprints.
UM : Ta famille a une forte tradition cycliste, avec ton père et ton grand-père qui étaient également cyclistes. Comment cela a-t-il influencé ton développement en tant qu’athlète ?
FC : Ils ne nous ont pas poussés, mon frère et moi, à commencer le cyclisme. Nous avons tous les deux joué au football quand nous étions plus jeunes. Mais quand nous avons décidé de nous mettre au vélo, ils nous ont vraiment soutenus. Et bien sûr, ils ont pu partager leurs expériences avec nous. J’ai toujours admiré mon grand-père qui a fait le Tour. Je pense que c’est assez unique d’avoir autant de membres de la famille qui ont concouru au niveau professionnel en cyclisme.
Préférences et Objectifs
UM : Tu as récemment obtenu des résultats impressionnants, comme ta place dans le top 5 du classement général de l’Arctic Race of Norway. Comment te prépares-tu mentalement et physiquement pour des courses aussi exigeantes ?
FC : J’ai fait une courte pause après les championnats nationaux et une longue première partie de la saison. Ensuite, je me suis préparé pour la deuxième partie de la saison avec un camp en altitude au col de la Bernina, puis je suis allé directement en Norvège. C’était vraiment bien que ça se soit aussi bien passé.
UM : Tu sembles avoir une bonne pointe de vitesse dans les sprints. Quels aspects de ton entraînement te permettent d’exceller dans ces situations ?
FC : Je ne sais pas vraiment, mais j’ai toujours eu un bon sprint et je me distingue encore plus sur les sprints longs. Je suis particulièrement performant dans les sprints disputés après des étapes difficiles avec un dénivelé important.
UM : As-tu eu un modèle ou une idole quand tu étais plus jeune qui t’a inspiré à poursuivre une carrière dans le cyclisme ?
FC : J’observais avec passion des coureurs comme Tom Boonen et Miguel Indurain, qui m’ont transmis cette envie irrésistible de devenir, au minimum, professionnel et de performer à haut niveau.
UM : Fillipo Colombo a récemment rejoint ton équipe après une grave blessure. Un grand plaisir de le revoir ?
FC : Oui, exactement, c’est vraiment agréable de l’avoir de retour. Et il a tellement de talent aussi pour la course sur route. J’ai vraiment hâte de faire plus de courses avec lui.
UM : Après une saison et demie chez les pros, quelles courses as-tu préférées ?
FC : Les courses que j’aime le plus sont les courses d’un jour difficiles. Si tu veux que je mentionne une course, je dirais le Tour des Flandres.
Je tiens à remercier chaleureusement Fabio Christen pour sa disponibilité et sa gentillesse durant cet entretien. Son humilité et sa passion pour le cyclisme sont inspirantes, et je lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière prometteuse.