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Le Tour de l’Avenir, porte d’entrée vers le World Tour

by Guillaume Duvigneau

Tobias Foss s’est adjugé ce dimanche le Tour de l’Avenir, devenant ainsi le premier norvégien à s’imposer sur la plus grande épreuve du calendrier espoir. Cette épreuve, qui rassemble les meilleurs coureurs de moins de 23 ans, est souvent l’occasion pour ces jeunes talents de se montrer sur la scène internationale et d’espérer décrocher un contrat professionnel. Mais c’est aussi un formidable révélateur de champions, comme en témoignent les précédents vainqueurs, Tadej Pogacar, Egan Bernal ou encore David Gaudu, qui mènent tous un début de carrière éblouissant au sein du World Tour. Alors Tobias Foss sera-t-il le futur grand champion de sa génération ? Une chose est sûre, ses performances ne sont pas passées inaperçues. Car si certains voient le Tour de l’avenir comme une porte d’entrée dans le milieu professionnel, d’autres l’abordent déjà avec un contrat en poche. La formation Jumbo Visma a eu le nez fin en s’offrant les services du jeune norvégien il y a quelques semaines, mais il est loin d’être le seul coureur de ce Tour de l’Avenir à connaître sa destination pour l’an prochain.

Quelles équipes pour les coureurs du Tour de l’Avenir ?

En effet, c’est également le cas de plusieurs coureurs qui ont marqué cette édition 2019. Le français Clément Champoussin, 4e du classement général final, rejoindra ainsi les rangs de la formation Ag2r, ou de son plus proche poursuivant, l’allemand Georg Zimmermann, qui intégrera très bientôt l’équipe CCC. Jefferson Cepeda, vainqueur de la dernier étape, sera membre de l’équipe Androni Gioccatolli Sidermec l’an prochain, et l’italien Samuele Battistella, que l’on retrouvait très souvent aux avant postes sur les étapes décisives, rejoindra la formation NTT (ex Dimension Data). Le hongrois Barnabas Peak rejoindra la formation Mitchelton Scott, l’espagnol Iñigo Elosegui a signé chez Movistar, et le colombien Harold Tejada, vainqueur de la 7e étape, ira grossir les rangs de l’équipe Astana. Les colombiens Juan Diego Alba et Einer Rubio ont également été repérés par Euzebio Unzue, et rejoindront eux aussi l’équipe Movistar. Kaden Groves, deuxième de l’étape remportée par Stefan Busseger, sera membre de l’équipe Mitchelton Scott. Thymen Arensman, quand à lui, a signé chez Sunweb, alors que l’italien Alessandro Covi rejoindra la formation UAE Team Emirates.

Les révélations de l’édition 2019

Si bon nombre de coureurs présents au départ ont déjà signé un contrat professionnel, ce n’est pas le cas de tous. On peut citer notamment le belge Ilan Van Wilder, qui a terminé 3e de l’épreuve pour sa première année chez les espoirs, et qui en a surpris plus d’un. Giovanni Aleotti, deuxième du général, n’a lui non plus aucun contrat pour l’an prochain. On pense également à Thomas Pidcock et Ethan Hayter, qui n’ont pas encore signé de contrat, mais dont les performances attirent déjà les convoitises. On peut également citer Alfred Wright, vainqueur de la 4e étape, et dont l’essai en tant sue stagiaire chez CCC pourrait bien se conclure par une signature. Simon Gugliemi, porteur du maillot jaune, et Mathias Norsgaard, vainqueur de la première étape, seront quant à eux toujours dans les rangs amateurs l’an prochain, respectivement au sein des équipes Groupama Fdj continentale et Riwal Readynez Ceramicspeed. Le futur de Ben Healy, membre du centre mondial de l’UCI et vainqueur de la 5e étape, est quand a lui toujours incertain. La disparition de l’équipe Wiggins Le Col pour laquelle il courrait cette saison l’oblige à trouver une nouvelle équipe, et les plus grosses formations pourraient bien s’intéresser à lui dès maintenant. Le vainqueur de la 6e étape, Stefan Bisseger, est également libre pour l’an prochain, et pourrait intéresser certaines équipes du World Tour ou de l’échelon inférieur. Matteo Jorgenson, stagiaire chez Ag2r, a lui aussi brillé au cours de ce Tour de l’avenir, occupant pendant un temps la deuxième place du classement général derrière Tobias Foss. On peut s’interroger sur l’avenir de Alexander Evans, l’australien membre de Seg Racing, dont la victoire au col de la Loze pourrait en intéresser plus d’un. Enfin, Michel Ries reste peut être le nom le plus évident à envisager pour l’an prochain, lui qui a terminé deux fois deuxième d’étape sur cette édition, et dont les performances depuis l’an dernier rendraient presque logique une éventuelle signature. Attila Valter, vainqueur de la 9e étape, pourrait bien lui aussi intégrer très prochainement les rangs des professionnels.

Alexander Evans, Michel Ries

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