L’affaire fait beaucoup de bruit, comme chaque fois que l’on parle de dopage dans ce sport encore marqué par l’époque Armstrong. Des souvenirs douloureux qui refont surface avec cette rumeur lancée par le journal danois Politiken, qui a révélé l’existence présumée d’un document de la CADF, chargée des contrôles antidopage pour le compte de l’UCI, qui établirait un lien entre le docteur Ferrari, banni du cyclisme depuis l’affaire Armstrong, et Jakob Fuglsang, leader de l’équipe Astana : « un renseignement de la CADF indique que le coureur d’Astana Jakob Fuglsang fait partie de l’entreprise de dopage de Michele Ferrari, et que son équipier Alexey Lutsenko était présent lors d’au moins une rencontre entre eux à Nice/Monaco. La CADF a obtenu des renseignements suggérant que Michele Ferrari continue d’être impliqué dans le dopage d’athlètes de l’équipe Astana, et qu’il se serait rendu à Monaco et dans d’autres lieux pour rencontrer les coureurs ». Des allégations qui n’ont encore été confirmées par aucune autre source, mais qui font déjà couler beaucoup d’encre. Le principal intéressé s’est défendu en affirmant qu’il n’avait jamais eu de contact avec le docteur Ferrari, qui a lui aussi démenti ces accusations, de même que l’équipe de Vinokourov. Pour rappel, le manager de l’équipe avait eu des liens avec le médecin italien, pour des plans d’entraînement selon ses dires. Cependant, le manque d’éléments tangibles appelle à la prudence, car aucun document n’a pour le moment été présenté pour appuyer ces accusations, qui sont pourtant très graves. L’UCI n’a pas encore communiqué à ce sujet, et l’équipe affirme qu’aucune action n’a été déclenchée à l’encontre de ses coureurs de la part de la fédération. Il est donc difficile de savoir qui dit vrai, mais une chose est sûre, la prudence sera le maître mot. En attendant de pouvoir réfuter ou confirmer ces rumeurs, il conviendra de faire preuve de discernement, car la culpabilité du danois semble déjà établie pour beaucoup de suiveurs peu avares de commentaires sur les réseaux sociaux. Il faut également souligner la faiblesse de ces accusations, qui ne reposent pour le moment que sur les dires d’un journal danois en quête de ventes, qui ne constituent en aucun cas une preuve. Les faits reprochés portent sur l’année 2019 essentiellement, période au cours de laquelle Fuglsang a remporté notamment Liège Bastogne Liège, le Tour d’Andalousie et le Critérium du Dauphiné. Alexey Lutsenko, également cité par le quotidien, a lui aussi réalisé une superbe saison, vainqueur à 10 reprises au cours de la saison, ponctuée par des titres nationaux et des victoires d’étape sur Tirreno Adriatico et le Tour d’Oman
Jakob Fuglsang dans la tourmente
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