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Look 795 Blade RS Disc

by Guillaume Duvigneau

Après plusieurs semaines de test et plus de 1000 km parcourus, nous sommes fiers de vous présenter notre essai détaillé du Look 795 Blade RS, mis à disposition par la marque neversoise, que nous avons pu tester dans des conditions très variées pour vous donner une idée précise de ses performances. Allez, c’est parti !

Présentation

La marque Look, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine des cadres carbone, avait attiré l’attention l’an dernier en lançant son modèle le plus aéro, le 795 Blade RS. Un cadre destiné à la plaine, et utilisé par les professionnels de l’équipe Nippo Delko One Provence notamment. C’est donc avec beaucoup de curiosité que nous avons abordé ce test, et surtout avec beaucoup d’interrogations, notamment sur ses performances, son confort, mais aussi les sensations qu’il procure.

Zoom sur le montage

Notre modèle, le 795 Blade RS Disc Black Red Glossy Mat pour les puristes, était équipé d’une transmission électronique Sram Red eTap AXS, des roues Mavic Cosmic Pro Carbon UST montées avec des pneus tubeless Mavic Yksion, et des pédales Look Keo Blade Carbon. Un montage haut de gamme pour le fleuron de la marque française, de quoi attiser encore un peu plus notre curiosité. Petit détail qui peut avoir son importance, le serrage des roues se fait à l’aide d’une clé allen, et l’on vient serrer l’axe directement dans l’emplacement prévu. Il faut veiller à bien maintenir en place les deux côtés de la fourche pour pouvoir serrer la roue, faute de quoi la vis tourne dans le vide. Autre aspect qui peut déranger lorsqu’on ne le sait pas, la vis de serrage de la tige de selle produit un craquement assez inquiétant lorsque l’on veut la serrer correctement, qui donne l’impression de fissurer un composant. Désagréable, mais il en faudra davantage pour endommager le cadre, qui ne souffre aucunement de cette manipulation.

Le poste de pilotage aéro et son système d’intégration des câbles

Premières impressions

Une fois le vélo monté et réglé, on est parti pour quelques heures de selle, afin d’apprécier les premiers tours de roue sur ce vélo de pointe. A première vue, il s’agit d’un cadre orienté pour la plaine et destiné aux rouleurs capables d’envoyer des watts. Mais les premières sensations nous donnent une impression bien différente, car c’est avant tout le confort de cette machine qui retient notre attention. Les routes parfois en très mauvais état ont mis à rude épreuve le cadre, mais à aucun moment nous n’avons senti le moindre inconfort. La clé ? La technologie 3S Design, un système très ingénieux qui permet au hauban arrière de renvoyer toute la puissance sur la route, mais aussi d’absorber les aspérités du terrain, pour une expérience des plus agréables. On a donc affaire à une monture qui s’adapte parfaitement à tous les types de cyclistes, sans exclure les moins en forme d’entre nous. Même à faible vitesse, le rendement reste très intéressant, et ce malgré l’inertie très importante qui pourrait aisément gêner durant les sorties les plus calmes. Pas d’inquiétude donc, c’est un cadre qui saura s’adapter à tous les types d’effort, bien loin des vélos de gamme équivalente chez certains concurrents, qui s’adressent parfois uniquement à des compétiteurs aguerris.

Le hauban arrière et sa technologie 3S Design, un point clé des performances du Blade RS

Un vélo rigide

La rigidité est souvent le maître mot lorsque l’on évoque les cadres aérodynamiques. Des efforts intenses qui requièrent un transfert optimal de puissance à haute vitesse, et qui nécessitent donc un comportement très particulier du cadre lorsque les contraintes sont importantes. Nous n’avons eu aucun mal à tester la rigidité de ce Blade RS, car même à faible allure, on sent que chaque watt est directement transmis à la route, avec une souplesse très minime et bien sûr une sensation de stabilité très importante. Mais pour pousser la machine dans ses retranchements, il nous fallait l’essayer dans une configuration un peu plus extrême… Quoi de mieux qu’une bonne séance de sprint pour apprécier les performances d’un cadre aéro ? Nous voilà donc partis pour une série d’accélérations à puissance maximale, destinée à pousser la machine sur son terrain favori. Un véritable régal, tant le comportement du cadre est adapté à ce type d’efforts, et les sensations qu’il procure au-delà de 60 kmh sont tout simplement excellentes. Une bonne dose d’adrénaline qu’apprécieront les coureurs les plus puissants, mais c’est bien évidemment sur des efforts de rouleur que cette machine exprime le mieux son potentiel. Seul bémol, le cadre a la fâcheuse tendance de produire quelques bruits assez désagréables lors de ces violentes accélérations, notamment au niveau des disques. Un léger désagrément qui peut surprendre au début, mais auquel on s’habitue assez aisément. Une fois lancé sur les portions les plus roulantes, la sensation de facilité ressentie dans le pédalage est tout simplement impressionnante. Pas de doute, on a bien à faire à une véritable machine à rouler, et ce n’est pas pour rien que ce modèle est convertible en une version triathlon, pour laquelle il suffit de modifier le poste de pilotage. Par ailleurs, le cadre est relativement compact, et il faut bien avouer que pour une taille L, on a trouvé la longueur assez courte, une tendance que l’on retrouve chez de nombreux fabricants. Il conviendra donc de bien vérifier les cotes avant d’acquérir un tel objet.

Cadre spécifique ou polyvalent ?

Vous l’aurez compris, le Blade RS s’adresse avant tout aux rouleurs et aux sprinteurs, qui disposent de terrains de jeux adaptés à ce type de cadre. Mais que vaut-il sur des parcours plus escarpés ? Nous avons voulu tester ses performances sur un terrain plus vallonné, et notre chère Bretagne nous offre un terrain idéal pour apprécier ses performances dans ce domaine. Et là encore, c’est une bonne surprise, car pour un cadre de plus de 8kg (8,2kg avec pédales, en taille L), on pouvait s’attendre à éprouver quelques difficultés lorsque la route s’élève. Il n’en est rien, et au contraire, le vélo réagit plutôt bien, malgré sa « lourdeur » due en partie au freinage à disques. Sur les portions les plus courtes, et plus généralement des efforts de 2 à 3 minutes à une intensité élevée, on ne sentira pas réellement la différence avec un cadre polyvalent. Il faudra attendre des allures plus modérées et des durées plus longues pour sentir ses limites, qui sont essentiellement dues à son poids, plus qu’à son comportement. Bien évidemment, les plus forts pourcentages vous ferons comprendre tout l’intérêt d’un vélo de grimpeur, mais on s’attendait très honnêtement à connaître bien plus de difficultés sur les (très) nombreuses côtes qui jalonnent nos routes d’entraînement.

Le comportement en côtes, la bonne surprise de ce Blade RS

Le freinage à disques ? Un atout incontournable

Pour ne rien vous cacher, j’avais toujours été très sceptique sur l’intérêt du freinage à disques. Autant vous dire que je n’aurais pas été contre une version classique à patins. Mais une fois sur le vélo, la donne a changé radicalement. Après quelques kilomètres à peine, la différence se fait sentir. Le freinage est puissant, précis, et très sécurisant. Il aura fallu attendre un mois pour pouvoir le tester sous la pluie, mais les premières sorties sur route mouillée n’auront fait que renforcer cet avis, car le gain en terme de freinage dans ces conditions est impressionnant. Après plus de 1000km parcourus, le retour au freinage à patins nous aura fait regretter notre Blade, et je peux vous assurer que ce système de freinage est loin d’être un luxe. Hormis le poids qui en découle, on a du mal à trouver des défauts à ce modèle, d’autant plus que les disques semblent réellement devenir la norme depuis quelques temps.

Notre avis

Dans l’ensemble, ce cadre répond parfaitement à ce qu’on attend de lui. Rien à redire sur les efforts les plus violents, et les relances sont parfaitement gérées. Une machine idéale pour des efforts en plaine de 30 minutes à 1h, type contre la montre, mais qui répond également à la perfection sur des bosses assez courtes. Loin d’être un vélo léger, il se comporte de manière très flexible malgré tout, que ce soit sur des parcours vallonnés ou à des allures faibles. Le montage est très cohérent, et le choix du Sram Red ETap Axs 12 vitesses offre une palette très large de développements particulièrement adaptée au vélo. Un bilan très positif, tant au niveau de la finition, irréprochable, que du comportement dynamique du cadre. Les seuls bémols seront à chercher dans les détails, les serrages de vis ou les craquements que nous vous avons évoqué, mais aucun élément ne nous freine lors de la pris en main de ce Blade RS. Pleinement satisfaits de cet essai, c’est un cadre que l’on vous recommande sans hésiter, à condition que vous soyez prêts à investir un peu plus de 10 000 euros pour vous offrir ce bijou.

On a aimé :

– l’efficacité en plaine et au sprint

– le look (sans jeu de mot)

– le freinage à disques très efficace

– la polyvalence malgré le poids

On a moins aimé :

– les craquements au serrage de la tige de selle

– le bruit des disques à haute vitesse

– le système de serrage des roues, assez contraignant parfois

Note

8.5/10

Fiche technique

Marque : Look

Modèle : 795 Blade RS Disc

Coloris : Noir/rouge mat

Roues : Mavic Cosmic Pro Carbon SI UST Tubeless Disc CL

Pneus : Mavic Yksion Pro UST Tubeless 25mm

Transmission : Sram Red ETap Axs 12 vitesses

Pédales : Look Keo Blade Carbon

Selle : Selle Italia

Tige de selle : Look Aeropost 2. Carbon 400mm

Potence : Look ADS

Cintre : Look ADH 2.1 Carbon

Taille : L

Poids : 8,2 kg (avec pédales)

Prix : 10 499 €

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