Tomas Barta le jeune et prometteur coureur tchèque de l’équipe ATT Investments qui rejoindra Caja Rural la saison prochaine nous a accordé une interview. Au travers de celle-ci il nous raconte son parcours, sa saison écoulée et se projette vers son avenir qui s’écrira en professionnel.
Cycling Times : To start, can you introduce yourself ?
Tomáš Bárta : Bonjour, je m’appelle Tomáš Bárta, I have 23 ans et je vis dans un petit village du nom de Bouzov en République Tchèque. Je suis actuellement cycliste dans l’équipe ATT Investments et à partir de janvier, je serai membre de l’équipe Caja Rural – Seguros RGA.
Je suis bon sur le plat, dans les bordures, je sais me faire ma place dans le peloton, et je peux aussi passer des petites bosses. J’ai une bonne pointe de vitesse et je sais prendre la bonne roue ou (re)placer mes coéquipiers avant une bosse.
C.T. : Quand as-tu découvert le cyclisme ? Ta sœur est également cycliste, le vélo c’est une histoire de famille ?
T.B. : J’ai essayé beaucoup de sports, le floorball [ndlr : aussi appelé unihockey] et le football étaient mes préférés.
J’ai commencé avec le foot dès que j’ai commencé à marcher, aux alentours de mes 3 years. Parce que mon père et mon oncle jouaient dans l’équipe régionale. Mon père faisait aussi du motocross mais c’était trop cher et, comme le dit ma mère, dangereux. Mais papa adore m’encourager alors quand j’avais 9 years, pendant les vacances d’été, il m’a emmené à une course de vélo locale. J’ai terminé 3e et j’ai vraiment adoré.
Jusqu’à mes 13 ans je faisais du football et du VTT/cyclo-cross… En pratique, je ne faisais pas d’entraînements pour le vélo. Je faisais simplement les entraînements de football et j’y allais à vélo. Et le week-end, je participais aux courses quand les matchs de football n’étaient pas le même jour. Ensuite, […] j’ai arrêté et je me suis focalisé uniquement sur le cyclisme.
Ma sœur venait toujours avec moi sur les courses et quand elle a eu 6 years, elle a elle aussi commencé les courses de VTT. Mais ce n’est vraiment pas une histoire de famille, cependant nous devons tous les deux être reconnaissants envers nos parents. Parce qu’ils nous supportent toujours. Et ils nous aident pendant les périodes difficiles et à prendre des décisions.
C.T. : Parlons maintenant de ta saison. Quel bilan fais-tu de 2022 ?
T.B. : Je pense que c’était une très bonne saison. J’ai fait beaucoup de courses, surtout dans la 2e partie de saison, et mon corps a très bien réagi à ça. Je n’ai pas été malade, sauf pendant le Tour de Slovaquie où j’ai commencé à me sentir un peu vidé après cette saison. J’ai juste eu une petite chute en Estonie où j’ai eu 5 points de suture. Je peux m’estimer heureux d’avoir eu seulement ça.
Mes résultats étaient encore meilleurs qu’en 2021. J’ai fait beaucoup de Top 10, mais nous avons souvent eu des problèmes avec le train [ndlr : dans les arrivées au sprint], donc j’ai gagné seulement une fois. Ça pourrait être mieux. Si j’étais resté l’année prochaine, je pense qu’avec les nouvelles recrues nous aurions pu gagner 5 or 10 courses mais je suis content de partir pour passer dans une Pro Team.
C.T. : Tu as réalisé une très bonne saison mais comme tu l’as évoqué, tu as remporté seulement une victoire UCI lors du Grand Prix Gemenc. More generally, durant tes 4 années au niveau continental, c’est aussi ta seule victoire (si l’on met de côté ton titre de Champion de République Tchèque U23). J’imagine que tu aurais aimé gagner plus ?
T.B. : Oui évidemment. Je pense que sur beaucoup de courses j’ai aussi eu un peu de malchance avec les échappées qui allaient souvent au bout. Mais c’est principalement à cause du train. Souvent, on faisait tout bien jusqu’aux derniers 500, 1000 meters. Mais l’équipe ATT était jeune et nous devions apprendre ça. This year, je dois gagner au moins 5 courses, only, après la mi-saison, c’était plus dans ma tête et ça m’a beaucoup plus mis la pression que ce que j’ai pu laisser paraître. Quand je gagne en Hongrie, c’était super et la pression qui était sur mes épaules est retombée.
C.T. : Tu as participé à beaucoup de courses professionnelles notamment aux Championnats d’Europe et tu m’as confié que tu étais déçu du résultat. For you, c’était important de te montrer sur des courses avec un niveau élevé pour obtenir un contrat chez les professionnels ?
T.B. : Yes, c’était important de montrer que je n’avais pas peur de courir avec les meilleurs coureurs du monde. J’avais eu de bons résultats en Estonie et en Slovaquie mais aussi en République Tchèque. Aux championnats d’Europe, nous avons fait une petite erreur de placement à 4 kilomètres de l’arrivée et Styby [ndlr : Zdeněk Štybar] a emmené le sprint comme s’il avait Jakobsen dans la roue mais pour moi c’était un peu trop après toute la course. J’ai eu des crampes à la flamme rouge et je n’ai rien pu faire de plus. Mais j’ai montré que je savais bien frotter dans l’emballage final et ça aide aussi à obtenir un contrat.
C.T. : Tu as atteint ton objectif de signer dans une équipe professionnelle avec Caja Rural. Comment est-ce que ça s’est passé ?
T.B. : C’était vraiment compliqué au début, mais au final ça s’est débloqué. J’ai négocié avec différentes Pro Team espagnoles [ndrl : Kern Pharma], mais c’était très compliqué… Mon agent a demandé à Caja Rural s’ils n’avaient pas besoin d’un coureur rapide. Ils y ont réfléchi un moment puis ils m’ont pris.
Ce dernier mois a été intense et mouvementé pour moi parce mon équipe actuelle [ndrl : ATT Investments] voulait aussi que je reste donc je ne savais pas quoi faire. Si je devais attendre [ndlr : la réponse de Caja Rural] ou bien re-signer avec ATT.
Mais finalement je suis tellement heureux de changer d’équipe et d’arriver chez Caja Rural. Je pense qu’avec Daniel Babor nous pouvons faire de belles choses.
C.T. : Dernière question, quels seront tes objectifs pour ta première saison chez Caja Rural ? Découvrir le monde professionnel et apprendre, mais aussi être leader sur certaines courses ?
T.B. : J’aimerais vraiment apprendre le plus possible sur le monde professionnel. Caja Rural est invité a beaucoup de super courses dans la saison. Cette première année sera sûrement un peu plus difficile. Je ne veux pas dire exactement quels seront les objectifs pour la saison prochaine, mais j’essaierai toujours de me battre pour obtenir les meilleurs résultats possibles et aider l’équipe autant que je le pourrais. J’ai vraiment hâte de disputer les courses espagnoles parce que les courses à domicile sont toujours les meilleures. Comme chacun le sait, la plus grande et la plus spéciale des courses espagnoles est la Vuelta. J’espère que nous aurons la chance d’avoir une invitation, mais pour cette première année je préfèrerai faire des courses plus petites où je devrais avoir une chance de faire de bons résultats. Je profiterai chaque jour d’être professionnel, j’espère que l’équipe sera satisfaite de mon travail et que je pourrai les récompenser pour la confiance qu’ils ont placée en moi.
Merci chaleureusement à Tomas pour cette interview et nous lui souhaitons une très belle saison 2023 et de réussir dans l’avenir.