Ce dimanche, vous la savez sans doute, se tiendra l’un des événements les plus attendus de la saison cycliste. Ce dimanche, le mondial 2021 sera officiellement lancé, et pour ouvrir le bal, ce sont les spécialistes de l’effort solitaire, ces machines à watts réglées au millimètre, qui se disputeront le premier arc en ciel de septembre. Un arc-en-ciel particulièrement convoité par les têtes d’affiches présentes au départ, à l’image de Filippo Ganna, Wout Van Aert, Stefan Kung… et Rémi Cavagna.
Car oui, après quelques saisons passées à attendre son éclosion au meilleur niveau mondial, le nouveau champion de France sur route semble prêt à viser une médaille sur l’échéance la plus importante du calendrier. Et si la donne a changé, c’est parce que le TGV de Clermont Ferrand semble enfin avoir trouvé sa vitesse de croisière, grâce notamment à ses deux victoires en World Tour sur les routes du Tour de Romandie et du Tour de Pologne.
Dis-moi qui tu as battu, je te dirais qui tu es. À ce jeu, difficile de prendre en défaut le rouleur de la Deceuninck Quick Step, qui s’est offert le scalp de Filippo Ganna, Stefan Küng, Geraint Thomas, Stefan Bissegger, Mattia Cattaneo, Mikkel Bjerg ou encore de son coéquipier Joao Almeida lors de ses succès. Des victoires acquises face au cadors du peloton, qui font légitimement de lui l’un des favoris pour la course au titre mondial. Ses performances lors des deux dernières échéances majeures, les JO et les Europe, ne jouent pas en sa faveur, avec une 17e et une 9e place qui n’avaient que peu de saveur à son goût.
Mais il convient également de rappeler que parmi les prétendants à la victoire, seuls Wout Van Aert, Filippo Ganna, Stefan Kung et Stefan Bissegger se sont imposé au moins deux fois en World Tour ou sur des épreuves majeures cette saison, une case de plus cochée par le meilleur rouleur de France.
Mais l’élément qui pourrait faire toute la différence cette fois-ci, réside sans doute dans la confiance qu’il affiche ces derniers mois. Une confiance qui, de son propre aveu, lui a cruellement fait défaut depuis ses débuts chez les professionnels. Désormais, plus de complexes à avoir, c’est un Rémi Cavagna déterminé qui affrontera ce dimanche l’un des grands rendez-vous de sa carrière, pour franchir cette dernière marche qui le sépare des plus grands et succéder, 24 ans après lui, à un certain Laurent Jalabert…
