Les dangers dans le cyclisme sur route ont toujours été omniprésents. Mais depuis quelques années, le sujet ressurgit au cœur des débats. On les retrouve, par exemple, en course avec depuis le début des années 2000 la mort de 27 cyclistes professionnels lors d’épreuves officielles. L’optimisation du matériel et des performances pour aller toujours plus vite pourrait cependant expliquer une certaine augmentation des risques. Les risques en courses sont principalement les chutes, les cyclistes ayant pour seule protection un casque alors qu’ils descendent parfois à des vitesses pouvant atteindre les 100 km/h, mais ils sont biens consciens de cela et ne s’en plaignent pas. Leurs seules revendications sont que les organisations de courses soient faites le plus sérieusement possible pour éviter des erreurs de parcours qui pourraient les mettrent en dangers ou bien, comme cela a été le cas de nombreuses fois, d’éviter des motos trop proches des coureurs (caméra, informations de la course) qui ont failli causer de très graves accidents à plusieurs reprises. Certaines chutes, inévitables, sont parfois très lourdes de conséquences, comme ce fut les cas récemment pour le jeune Bjorg Lambrecht, décédé suite à une chute survenue sur le Tour de Pologne.
Mais l’une des principales causes d’accidents reste l’animosité et l’imprudence que l’on retrouve entre automobilistes et cyclistes sur les routes, plus particulièrement au cours d’entraînements. Samuel Plouhinec, ancien coureur renversé à deux reprises, en 2010 et 2013, explique : «A l’entraînement, nous sommes plus exposés. Tant qu’il n’y aura pas de prise de conscience, cela arrivera de plus en plus.» En 2017, Michele Scarponi a été tué par un camion lors d’un entraînement en Italie. Deux semaines plus tard, Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, a été percuté par une voiture. Ou bien encore Warren Barguil, renversé par une voiture avec son équipe sur les routes espagnoles durant un stage. En 2016, 159 cyclistes ont été tués sur les routes de France, un chiffre reparti à la hausse depuis 2010 (+ 8 %). Yoann Offredo, victime d’une mauvaise rencontre sur la route, ressortant avec un nez fracturé et une côte cassée, demande une prise de conscience suivie d’initiatives. Il invite le gouvernement à sensibiliser davantage les automobilistes et à mettre en place des actions concrètes pour diminuer les risques d’accidents. Mais tant que rien ne sera fait, le danger sera toujours présent et les cyclistes menacés par les accidents. Les revendications se font de plus en plus nombreuses, et l’UCI doit désormais prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité des pratiquants, en compétition comme à l’entraînement.
Rédigé par Mathys Carroz